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Critique de Papiercrepon


Montana, 1948 : David se souvient. Il a 12 ans et découvre la face sombre de sa famille. Lui qui avait jusqu'ici grandi dans une forme d'insouciance dans une petite communauté : sa mère aimante, son père shérif, comme son grand-père avant lui, son oncle médecin et sa gouvernante amérindienne.
Les souvenirs d'enfance : le procédé pourrait paraître éculé, mais il est ici parfaitement approprié. Il donne à voir les évènements tragiques sous un angle à la fois intime et distant.
En interrogeant le comportement des adultes, l'auteur interroge subtilement des concepts majeurs. Et en premier chef le conflit de loyautés entre famille et justice. le choc de valeurs puissantes qui viennent se percuter, entre le respect inhérent envers ses proches et celui des femmes, des minorités, des victimes. Un choc qui fera finalement sortir brutalement le narrateur de l'enfance.
Un roman d'apprentissage qui m'a parfois fait penser à ceux de Joe R. Lansdale, qui a aussi mis en scène l'adolescent face à la perversité des adultes. Mais sous une plume infiniment plus poétique, et sur une trame moins rocambolesque.
J'ai adoré cette lecture fluide et malgré tout profonde. Et j'ai envie de la confier à tous les jeunes (et moins jeunes !) de mon entourage. Avec ses mots choisis, ses chapitres courts, son intrigue humaniste.
Ou lorsque l'atmosphère des grands espaces américains se heurte à l'étroitesse des esprits.
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