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Critique de latina


Alors là, j'ai découvert un chef-d'oeuvre. « Sonja à la fenêtre » est un roman de cet auteur connu, qui a écrit « Montana 1948 » et que j'avais adoré.
Ici, il change complètement de sujet, pour aborder les relations très difficiles entre un peintre et son modèle, entre le modèle et son mari, entre le peintre et sa femme, et entre le peintre et lui-même.

Oui, la description de tous ces liens tortueux, nébuleux, remplis d'incompréhension et de vérité pure, cette description a été pour moi une révélation.
Je me suis immiscée avec délices dans l'atelier de Ned Weaver, peintre de renom, pour assister aux séances de peinture de Sonja House, une femme mariée à Henry, mère d'une petite fille, ainsi que d'un petit garçon mort peu avant.
Délicatesse, authenticité des regards, des pensées, des désirs, du lâcher-prise entre le peintre et le modèle : fabuleux.

Je me suis aussi glissée dans l'intimité des deux couples : le peintre et sa femme, le modèle et son mari, pour y trouver de la jalousie, de la rage, de l'abnégation. Encore ici, j'ai été enrichie par l'interdépendance de ces personnes, qui toutes agissent en fonction de ce qu'elles sont, mais lourdes aussi de leur passé et de leurs convictions.

L'intimité des coeurs est à son paroxysme, l'amour, la jalousie, le deuil, le sentiment de s'appartenir, le regard sur soi-même et sur autrui, l'accomplissement de la personne : tout ceci éclate et nous explose en pleine figure.
La richesse des émotions est mêlée à une subtile analyse de ce qu'est l'art, de ce qu'est peindre un portrait ou un paysage.

Ne parlons pas de la galerie des personnages secondaires, savoureux, et du décor de cette histoire, le Wisconsin et ses forêts, ses lacs, ses paysages magnifiques où la neige est précoce.

Je me tais, car seule la lecture peut vous faire découvrir mon intime conviction : Larry Watson est un auteur de génie.
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