Citations sur Comment être aussi cool que Nina Hill (La plus cool des.. (53)
Il y en a partout dans la ville , des centaines, mais tant qu'ils ne sont pas en fleur ils passent totalement inaperçus. Comme dans tant de films, de "My Fair Lady" à "Lolita malgré moi", les jacarandas sont semblables à cette fille banale qui à la suite d'un relooking revient, triomphante, faire tourner toutes les têtes.
Elle savait reconnaître un conducteur de Los Angeles à la vitesse à laquelle il sortait son permis de conduire et sa carte d'assurance, faisait des photos des dégâts lorsqu'il y en avait et reprenait la route. Bientôt songea-t-elle, on n'aura plus qu'à agiter son téléphone et un drone viendra faire des photos avant même que le feu repasse au vert. On n'aura même plus besoin de sortir de la voiture, que d'ailleurs on ne conduira sans doute même pas.
Chaque année en mai, tous les jacarandas fleurissent en même temps dans une incroyable variété de couleurs. Du violet le plus sombre au mauve le plus pâle, tous s'épanouissent de concert à une date qu'ils semblent avoir fixée à l'avance. Un soir, les habitants de LA se couche dans un monde gris et le lendemain ils se réveillent au milieu d'une bonbonnière.
Elle travaillait chez Knight's pour financer sa passion du cinéma, qui consistait autant à regarder des films qu'à jouer dedans. Elle était arrivée à Los Angeles à dix-neuf ans, jolie jeune fille pleine d'espoir, débordant de charisme et de talent , et avait passé les dix années suivantes à " presque" y arriver.
Le polar, c'est le conte de fées des temps modernes, pas vrai ? Le bien triomphe toujours du mal.
Peu importait quelles merdes lui réservait la vie : du moment qu'il restait des livres à découvrir, elle s'en sortirait. Etre entourée de livres, c'était comme appartenir à une bande.
" Le bonheur, c'est avoir une carte de bibliothèque à son nom."
Sally Brown, Les Peanuts
« CHEZ NINA, LE MATIN ÉTAIT TOUJOURS UN PEU DIFFICILE.
DANS SA VIE IMAGINAIRE, C’EST-À-DIRE CELLE QU’ELLE AURAIT AIMÉ MENER PLUTÔT QUE CELLE QU’ELLE AVAIT REÇU À LA NAISSANCE, ELLE SE LEVAIT, SE DÉBARBOUILLAIT AVEC TOUT UN TAS DE PRODUITS ISSUS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, SE DOUCHAIT DANS UNE DOUCHE À JETS MULTIPLES (MÊME SI ELLE SE DEMANDAIT SOUVENT CE QUI SE PASSAIT QUAND ON SE BAISSAIT POUR ATTRAPER LE SHAMPOING : RECEVAIT-ON UNE GICLÉE D’EAU EN PLEINE FACE ? SYMPA, LE RÉVEIL EN DOUCEUR !), PUIS S’HABILLAIT AVEC DES VÊTEMENTS AUSSI CONFORTABLES QU’ÉLÉGANTS, EN FIBRES NATURELLES CUEILLIES PAR DES TRAVAILLEURS RÉMUNÉRÉS AU PRIX JUSTE. VOUS ME SUIVEZ TOUJOURS ? ENSUITE, ELLE DÉJEUNAIT DE FRUITS FRAIS, DE PAIN COMPLET ET DE YAOURTS ÉLABORÉS AVEC LE LAIT QUE DES CHÈVRES OFFRAIENT DE LEUR PLEIN GRÉ CAR ELLES EN AVAIENT TROP. ELLE SERAIT RECONNAISSANTE, EN PLEINE CONSCIENCE, ET AURAIT UNE PEAU PARFAITE.
LA RÉALITÉ RESSEMBLAIT DAVANTAGE À CECI : NINA SE LEVAIT. ELLE AVAIT MAL À LA TÊTE CAR ELLE AVAIT BU DU VIN QUI CONTENAIT AU MOINS TRENTE POUR CENT DE SULFITES, OU UNE AUTRE SUBSTANCE PROVOQUANT DES MIGRAINES. ELLE AVAIT L’IMPRESSION QUE SA BOUCHE ÉTAIT COMME L’INTÉRIEUR DES CHAUSSETTES SOLITAIRES QUE L’ON VOIT PARFOIS DANS LA RUE. SES CHEVEUX ÉTAIENT DÉPRIMÉS. ELLE SE TENAIT, UN PEU VOÛTÉE, À CÔTÉ DE LA CAFETIÈRE, ET FRISSONNAIT EN ATTENDANT QUE LE BREUVAGE SOIT PRÊT. PARFOIS, SON REGARD VITREUX SE POSAIT SUR SON COIN VISUALISATION ET ELLE EN VOULAIT À LA PLANÈTE DE TOURNER AUTOUR DU SOLEIL SANS LUI DEMANDER SON AVIS. TANT QUE LA PREMIÈRE GORGÉE DE CAFÉINE N’AVAIT PAS ATTEINT SON ORGANISME, ELLE ÉTAIT EN BIOSTASE, ET ON L’AVAIT MÊME VU BAVER. »
les fans de polars étaient nombreux. Ils dévoraient les livres, prenaient parti vivement, étaient très passionnés. Ils comptaient parmi les meilleurs clients de la librairie, et toujours polis. En privé, ils se jetaient dans un désir sanguinaire de vengeance et l'utilisation de poisons obscures et de techniques de filature, mais, en public, ils étaient charmants et généreux. les lectrices de romance étaient rigolotes, avec des opinions bien arrêtées. les amateurs de no-fictions posaient beaucoup de questions et riaient facilement. C'était des lecteurs de romans sérieux et de poésie qu'il fallait se méfier.
Il y a des gens qui vous prennent de l'énergie, d'autres qui vous en donnent .. des fois on a de la chance et on trouve une personne dont l'énergie contrebalance la sienne et ça vous emmène à l’équilibre.