Citations sur Comment être aussi cool que Nina Hill (La plus cool des.. (53)
Ne pas réussir à se souvenir de quelque chose était une torture pour Nina. C’était comme avoir une démangeaison sur le palais ou une piqûre d’insecte entre deux orteils. On est obligé de gratter, même si la sensation est presque insupportable.
Mon esprit n’a pas besoin de stimulants, rétorqua Liz. D’ailleurs, je vais me mettre aux drogues dures dans l’espoir de me griller quelques neurones, et de mettre mon corps et mon esprit un peu plus à égalité.
En fait, c’était vrai pour Nina également. Pas les drogues dures, mais le fait que son esprit n’ait pas besoin d’aide. Enfant, on lui avait dit qu’elle souffrait de TDA, de TDAH ou d’un autre acronyme, mais sa maîtresse préférée avait repoussé cette hypothèse d’un claquement de langue.
En tant que fille unique d’une mère célibataire, Nina avait la solitude pour état naturel. Enfant, elle voyait d’autres gens avec des papas, des frères et des sœurs, et ça avait l’air sympa, mais de façon générale elle se trouvait mieux sans trop de monde autour. Cette affirmation est peut-être un peu exagérée : parfois, cela lui manquait douloureusement, surtout au collège. Beaucoup d’élèves avaient des grands frères ou grandes sœurs au lycée, ce qui leur valait une sorte d’aura de protection qu’elle leur enviait. Les plus grands leur faisaient coucou à la récré, et parfois même s’arrêtaient pour bavarder avec eux, ce qui était bon pour leur cote de popularité.