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Critique de jovidalens


Elle a vingt ans, un visage lisse, un corps encore quelque peu androgyne, deux grands yeux profonds. Elle passe son temps allongée à même le sol. le monde est agité d'angoisse, de stress autour d'elle, mais elle reste "en-dehors". A moins que ce ne soit "en dedans", dans son monde à elle, avec ses questions.
La pluie continue est un rideau qui dissimule, emporte dans sa fureur, mais lave aussi, ra-vive, re-ssource.
La fin du monde ? Elle commence souvent après un accident, quand tout s'effondre autour de soi.
Il faudra le coma de son père, pour qu'elle enfourche un vélo, affronte la tempête, retourne à la maison, pour le chat de son père !
Sera-t-elle éveillée pour de vrai quand elle acccueillera une étrange vieille femme, ou, comme Alice au Pays des Merveilles, entrâinée dans une chute onirique, puis dans une forêt déserte et habitée ?
Maîtrise du trait et des couleurs: du noir, du blanc et un gris bleu sombre, comme la lumière des soirs d'orage ou de cette période du jour dite entre chien et loup ! Comme la palette de Tomi Ungerer pour illustrer certains contes.
Le trait est sage, dessine les corps, les visages avec une tendresse, comme une caresse, apporte un mystère aux museau et aux mouvements du chat et de la vieille.
Et puis, comme le chat, au petit matin, sous un soleil tout nouveau et tout clair elle s'éveillera.
Très belle BD onirique qui nous dit aussi qu'il ne faut pas se fier à ce qu'on voit, ni à un joli minois, ni aux rides d'une vieille dame et qu'il faut avoir l'oreille attentive pour suivre les petites voix que nous sommes seuls à entendre.
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