AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Zog


Zog
03 juillet 2023
J'ai attendu 1 an avant de faire cette critique, histoire de me calmer. Je mets 2 étoiles mais ma rage me dirait dans mettre que la moitié d'une tellement ma déception a été grande.

Jusqu'à ce livre, cette série était ma préférée, je la recommandais à tout le monde. Maintenant, quand ce que je suggère c'est de s'arrêter au 4e livre et d'imaginer la suite.

J'ai adoré le fait que l'auteur pose une histoire simple mais avec des originalités. J'ai bien aimé le système de magie des couleurs. le fait que l'on suive, entre autres, l'homme le plus puissant du monde, considéré par les siens comme l'envoyé de dieu sur terre (Orholam). Mais que celui-ci doute de l'existence de ce Dieu.
Après avoir posé cette histoire, l'auteur à commencer à la complexifier, à la nuancer. Il n'y a pas de gentil et de méchant, mais plusieurs factions. Et toutes sont dans des nuances de gris plus ou moins foncé.
Je n'ai jamais été perdu et l'univers était vraiment génial. Au final, l'histoire se concentrait à 95% sur de la géopolitique mais avec de l'action. Et il y avait 5% de mystique. Notamment avec les dieux déchus, les pouvoirs des cartes, la cape d'invisibilité volée à Abaddon (il me semble que c'est ça, je me suis débarrassé des livres, je ne peux vérifier le nom), Orholam ...

Au début de ce livre je m'étais dit que ce serait cool qu'à la fin, ce petit arc narratif mystique soit également résolu comme il avançait que par petite bribe ici ou là. Que n'avais je pas souhaité ? le dernier tome ne traite que de ça.

Nous sommes passés d'une histoire hyper cohérente (à mon sens) à une histoire épique. Je vais en partie copier-coller la critique que j'avais faite à "Sharakhaï, tome 5 : La porte vers l'au-delà", car le reproche est sensiblement le même.
La série était loin de l'histoire épique où des trucs improbables, mais grandioses, peuvent arriver pour résoudre l'histoire. On était loin de la recherche du panache ou du moins, cela rentrait dans la physique de ce qui avait été posé initialement. On n'était pas non plus dans le livre qui ne tient que par la tension que l'auteur maintient entre le lecteur et son histoire, comme si on nous faisait des cadeaux (merci mais je n'apprécie guère les relations perverses narcissiques. Et le fait que cela soit épistolaire n'y change rien). Et bien dans ce livre, il y a tout ça.
Je tiens à préciser que je n'ai rien contre les histoires épiques. Mais quand on commence une histoire cohérente, je trouve cela profondément regrettable de changer de style en cours de route. Je me sens trahie, surtout après 4 tomes.

Donc voilà, le livre est truffé de deus ex machinae, de raisonnement douteux, de hasard franchement discutable, etc.
Mais si vous aimez les grosses batailles et que la cohérence n'est très importante pour vous, c'est un bon livre.

Franchement, à plusieurs moments j'ai été profondément dépité :
(ceci est dans la 2e partie de ce tome (comprendre tome 6)) Je n'ai pas apprécié la manière dont l'auteur joue avec nous, comme au jeu du chat et de la souris, lors de l'arrestation de Kip pendant la dernière grande bataille. Il y a des combats en cours de partout, mais bon, apparemment, l'auteur trouvait qu'il y avait pas assez de matière à dire des choses. Pour qu'au final Kip soit arrêté puis exécuté mais pas de manière sommaire. Non non, on est au beau milieu d'une bataille décisive, on va prendre le temps de faire ça avec panache. Puis, on continue de jouer avec nos nerfs, en laissant la possibilité que des alliés de Kip parviennent à le sauver. Et finalement, il est exécuté... l'un des 2 héros de l'histoire est exécuté juste avant la fin. C'est franchement osé, même pour moi qui fait souvent le reproche que les héros sont parfois trop intouchable. Il y a des manières d'amener la mort d'un héros et là c'est juste de la tension avec le lecteur. Surtout qu'on avait déjà Dazen qui faisait très bien le héros en déclin.
Mais la plaisanterie ne saurait s'arrêter là, non non non.
Car Kip est ressuscité 30 pages plus tard avec un petit deux ex machinae ...

Mais peut-être est-ce là le seul passage problématique de ce livre. Et bien je vais vous en raconter un autre.
Dans ce livre on apprend qui se cache derrière le chef de l'ordre de l'oeil brisé. le grand méchant de l'histoire se retrouve donc être le serviteur de Andross Guile (Boisinisitre ? de souvenir cela sonnait comme ça).
Mais à un moment de la fin de l'histoire, son instinct lui dicte de ne pas boire le breuvage que tous ses camarades conspirateurs boivent avant de donner le coup final. Il est chanceux, le tonneau avait été empoisonné par Teia. Aucun autre membre de l'ordre n'en réchappe, quel instinct ...
Puis, au moment de sa fuite, il est acculé. du monde est à ses trousses. Mais ses poursuivants le ratent de peu. Un simple micro-instant sépare le moment où il quitte une pièce et où ses poursuivants entrent dans celle-ci, malheureusement nouvellement vide. le grand méchant parvient donc à s'enfuir.
Fin.
On se demande donc "Peut-être reviendra-t-il nous jouer de mauvais tour, comme la team rocket ?"
À non, enfaite, dans l'épilogue, Teia le retrouve et l'exécute sommairement.
Fin.

Je pense que cela parle de lui-même. Pour Brent Weeks, le lecteur est devenu quelqu'un à malmener entre frustration et cadeau.


Donc voilà, pour moi le Blanc Incandescent a été de ces que l'on lit jusqu'au bout avec en tête "Nan mais il ne va pas faire ça ? À un moment, il va faire un twist et rattraper tout ça ... pitié" ou "Est-ce que ça peut être encore pire ?". Mais, on a la chance se dire ça sur 2 livres (celui-ci ayant été édité en 2 livres en France) et de payé 2 fois plus pour être profondément déçu.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}