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Critique de Nayac


Peu de pages, mais un livre qui suscite la réflexion, tant par l'introduction de Valérie Gérard, que par le texte de Simone Weil (en fait des extraits d'un de ses ouvrages).

On y trouve quelques belles formules. par exemple: "l'amitié est une harmonie surnaturelle, une union des contraires".
De même au fil des pages, des éléments de définitions de l'amitié émergent: bienveillance, autonomie, compassion , gratitude, lien, réciprocité, respect de l'autonomie...

Mais les questionnements sont puissants:
- l'amitié est toujours intéressée: "la préférence personnelle à l'égard d'un être humain déterminé peut être de deux natures. Ou l'on cherche un certain bien, ou on a besoin de lui"
- "bien qu'elle soit un lien entre deux personnes, l'amitié a quelque chose d'impersonnel"
- "du fait que le désir de plaire et le désir inverse sont absents de l'amitié pure, il y a en elle, en même temps que de l'affection, comme une complète indifférence"
- le plaisir de penser comme l'ami est une atteinte à la pureté de l'amitié

L' ampleur de ses questionnements amène, une fois la derniére page lue, à se poser la question: finalement, tout ceci doit il nous amener à conclure que l'amitié n'existe pas, ou, plutôt, ne peut exister?
Heureusement en fin de son introduction, Valérie Gérard, évoque un "équilibre instable", "un jeu précaire" comme envisageable : ce chemin semble bien étroit.
J'espère que quelques lectures complémentaires me permettront de le lui donner une ampleur plus cohérente avec mon pressentiment!
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