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Critique de Xenaddict


C'est dans ces moments là, quand je lis ce genre de bouquins, que je réalise qu'il y a certains écrivains qui ont un sérieux problème de drogue, d'alcoolisme, ou les deux combinés. David Wellington doit être le genre de gars adepte de la théorie du complot, fan d'X-files et convaincu que les chinois sont des Gremlins en pleine mutation (Oukouloumougnou si tu m'entends).

Je dois avouer que mon coeur balance après cette lecture. Suis-je lobotomisée par le gouvernement au point de ne pas réaliser que Lady Gaga est la jumelle maléfique de David Bowie ? Ou est-ce que David Wellington nous fait parvenir ses oeuvres du fond de sa cellule capitonnée ? le mystère aurait pu rester entier mais Dieu merci, je suis assez aliénée pour comprendre quand on se fout de ma gueule.

Dans le tome 1 on avait le droit aux zombies intelligents. Là aucun problème pour moi. Dans ce tome 2 par contre, les personnages de Heroes on été recyclés en zombies et ont toujours leurs supers-pouvoirs. Télépathie, don d'invisibilité, contrôle du cerveau. BREF. Un raton-laveur nucléaire a du passer par là et planter ses crocs radioactifs dans des mollets made in America. Nous voici donc plongés au coeur de l'action. Une vague de cannibalisme s'est soudainement abattu sur l'Oncle Sam et Bannerman Clark (après Dekalb dans le tome 1, je désespère face aux noms des personnages), capitaine de la Garde Nationale, est recruté d'urgence pour éviter l'Apocalypse. Bannerman Clark, vétéran de deux guerres, spécialiste des armes biologiques et le charisme d'une huître épileptique (je suis convaincue que ça existe). le môssieur est donc dérangé en pleine mastication de son steak et envoyé en Floride où tout a semble-t-il commencé. Sur place, et après avoir cerné un hôpital plein de zombies entrain de pique-niquer, il se trouve face à une jeune femme, Nilla, qui est un cadavre ambulant doué d'intelligence. Très vite, les policiers autour de lui se mettent en position pour l'exécuter mais Bannerman Clark est un militaire peace and love qui refuse d'assassiner des civils qui ont semble-t-il, besoin de soins de toute urgence. Il s'approche d'elle pour papoter donc, sauf que Nilla n'est pas con (bah non c'est un zombie intelligent) et qu'elle sait qu'elle risque de mourir une deuxième fois si elle reste là pour lui taper la converse. Elle disparaît donc. Comme ça. D'un coup. Parce que la demoiselle putréfiée a le don d'invisibilité. Mais Bannerman Clark a le pressentiment qu'il lui faut la retrouver au plus vite car elle est sûrement la clé de tout ce bordel monstre. En vérité, Nilla est la seule à pouvoir parler apparemment et c'est quand même plus facile de poser des questions à un zombie qui ne répond pas uniquement par grognements ou onomatopées.

Voilà. Ca c'est l'histoire du tome 2.

Ce tome 2 qui est plus gore que le précédent, plus approfondi, qui répond aux questions qu'on se posait dans le tome 1 et qui est encore moins crédible. J'ai tourné les pages de ce livre avec un visage qui montrait l'étendue de ma perplexité. Je sais que c'est une histoire de zombie. Je sais qu'on est pas là pour faire dans le terre-à-terre et la crédibilité. Mais honnêtement, même dans les romans fantastiques, il faut un minimum de logique si on veut que l'histoire tienne. Ici, ce n'est pas le cas. L'intrigue c'est du grand n'importe quoi, David Wellington a du écrire sa trilogie sous l'emprise de champignons hallucinogènes et clairement, ça se sent. Cela dit, j'ai tout de même apprécié ma lecture. Je ne le vous cache pas. Mais encore une fois, je pense que c'est du au fait que je suis complètement instable mentalement parlant. Les personnages sont...euhhh...américains. On a donc le droit à certains stéréotypes. Les points de vue sont un peu plus nombreux par rapport au tome 1 et, à mon avis, mieux travaillés. En fin de compte, niveau écriture ce tome 2 dépasse largement son prédécesseur et les réponses qu'on nous donne rendent la lecture beaucoup plus appréciable et beaucoup plus fluide. On sait enfin comment tout a commencé et pourquoi mais, franchement, c'est la chose la moins crédible du bouquin. D'autant plus que ça, on l'apprend à la fin et qu'on nous balance l'info sans préambules, sans ménagements et que le tome 2 se termine sans qu'on ait véritablement le temps d'approfondir le sujet. Ne vous attendez donc pas à lire une histoire de zombie qui vous fera frissonner de terreur parce qu'elle aura un arrière-goût de possible. Non. Après avoir lu Zombie Nation, vous serez même convaincu d'être à l'abri d'un tel événement. Et tant mieux pour vous. Vous ne viendrez quand même pas vous plaindre quand, un petit matin, vous vous ferez bouffer le bras par votre voisine tétraplégique. Amen à ça. Zombie Nation est peut-être une histoire à dormir debout que David Wellington a réussi à rendre parfaitement invraisemblable, n'empêche qu'à choisir, je préfère être parée à toute éventualité.


C'est pas le tout de se foutre de la gueule de ce bouquin mais je tiens tout de même à éviter de sentir le chacal crevé et de planter mes canines dans la jugulaire du premier venu. C'est vraiment pas hygiénique.
Lien : http://xenaddict.blogspot.fr..
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