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Critique de Meygisan


C'est avec un certain plaisir que je découvre l'oeuvre de H G Wells, à travers ce roman, que par ailleurs je connaissais, ainsi que d'autres connus de l'auteur. Il était grand temps que je plonge dans les classiques de la science fiction, ou du moins du fantastique en ce qui concerne L'île du Docteur Moreau.
Je découvre ainsi un auteur qui m'en rappelle un autre, H P Lovecraft, mais je ne saurais trop en donner les raisons exactes. Il s'agit plus d'une impression; cette impression qui vous transporte à une autre époque. le style de Wells appartient à une époque passée, son écriture respire une sorte de préciosité, et en même temps évoque une sorte de nostalgie, tout comme Lovecraft. de plus Wells choisit la première personne pour narrer son histoire, mettant ainsi le lecteur dans la peau du personnage principal.
Au delà de l'écriture elle même, que j'ai particulièrement appréciée, ce sont également les thèmes traités qui m'ont interpellé, l'humanité et la monstruosité, qui sont mis en parallèle tout au long du récit. Cette histoire traite d'un humain découvrant un monde ( une île) habitée par d'étranges animaux à l'aspect humain. Cet homme découvrira qu'ils sont le résultat des expérience d'un autre humain. Tout le contexte autour de cette dualité monstre/humain, et très vite on ne sait plus qui est le monstre et qui est l'être humain, on ne distingue plus ce qui relève de la bestialité et de la sauvagerie, de ce qui relève de l'humanité. les rôles sont mêmes inversés de sorte que le monstre devient humain et inversement, pour finalement poser la question de ce qui fait de nous des êtres humains. Comment la race humaine se distingue t'elle des animaux?
L'auteur insiste ainsi sur les catastrophes vers lesquelles l'humanité se dirige par simple égoïsme, que ce soit par le biais du Docteur Moreau, dont les expérimentations ne sont absolument pas altruistes et désintéressées, par le biais de Prendrick, qui bien qu'humain finit par se comporter comme un animal, ou bien par le biais de tous ces animaux humains, qui n'aspirent qu'à se laisser envahir par leur sauvagerie et redevenir des animaux ( les violations constantes des Lois édictées par Moreau montrent qu'ils ne sauront jamais être de véritables humains).
J'ajouterai pour finir que j'apprécie beaucoup l'humour discret qui parsème les lignes de ce roman, et qui semble être une caractéristique de l'auteur.
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