AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bananenstrat


On ne présente plus Irvine Welsh, auteur écossais du mythique Trainspotting et qui depuis une vingtaine d'années commet des ouvrages d'une extrême intensité ou la brutalité côtoie une grande finesse intellectuelle et une analyse pointue des travers de la société occidentale.
Parmi ses sujets de prédilection on trouve les addictions, qui comme il le dit dans une interview font partie des causes qui minent la société post-industrielle occidentale.
Dans ce roman Welsh creuse ce sillon, situant son roman dans le Miami contemporain, temple d'un certain culte du corps et de la superficialité mais aussi de la nourriture industrielle et de la malbouffe.
On a donc deux personnages féminins qui vont lier leurs destins autour de ces thématiques.
La première, Lucy Brennan est une coach sportive outrancière, passionnée par les chiffres et la performance, une espèce de Begbie au féminin, exprimée superbement à travers la prose fleurie développée par l'auteur.
La seconde, Lena Sorrenson, est une artiste obèse, tourmentée et issue de l'Amérique profonde qui cherche un réconfort désuet dans les excès alimentaires.
Les personnages vont donc se rencontrer dans des circonstances fortuites et vont réussir à s'apporter mutuellement ce qu'il leur manque.
Tout au long des ces 500 pages, comme dans les romans de Welsh en général on ne s'ennuie pas une seconde, et on est même frustré de devoir s'arrêter lorsque l'intrigue se dénoue et que l'on doit dire au revoir aux personnages.
Ce roman est d'excellente facture, avec ce qu'on aime chez Irvine Welsh, à savoir cette façon de pousser l'acerbité à l'extrême, une intrigue menée tambour battant grâce à des variations de points de vue toujours subtiles et un regard sans concession sur notre société.
Ainsi on passe en revue des sujets aussi divers que les addictions aux chiffres, au culte narcissique, à la malbouffe, mais aussi la vacuité des programme tv amériacins, qu'il s'agisse de téléréalité ou de débats politiciens, les douleurs familiales, les troubles de l'identité sexuelle,etc... le tout avec rythme et humour.
Selon moi c'est un des meilleur roman de Welsh après Trainspotting, une lecture enthousiasmante et enrichissante, mais à ne pas mettre entre toutes les mains !
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}