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Critique de Masa


Bernard Werber, un nom qui revient sans cesse dans mes oreilles. Auteur reconnu, je devais me décider à enfin attaquer ses oeuvres. Il est vrai que je souhaitais depuis longtemps entrer dans son univers, mais les circonstances de la vie ont fait que je me suis orienté vers d'autres horizons. C'est tout à fait par hasard que j'ai trouvé le second tome de cette trilogie. Une fois l'une des pièces en ma possession, il me restait plus qu'à partir en quête du premier opus. C'est décidé, j'attaque ce monument.

Pourquoi écrire un billet sur ce roman, puisqu'il sera noyé et deviendra anonyme parmi les nombreuses critiques que l'on trouve sur Babelio ? Tout d'abord, parce que j'aime décortiquer et analyser à ma façon chaque lecture, de laisser une trace de mes attentes et de mes déceptions.

Le premier tome est divisé en deux récits inégaux. D'un côté nous suivons une famille qui hérite d'un appartement et de l'autre une fourmilière. Sur ce deuxième sujet, l'auteur se concentre tout d'abord sur un mâle (le 327e), sur une femelle (56e) et sur un soldat (103.683e).

Autant j'ai plutôt apprécié l'histoire des fourmis, bien que j'aie trouvé un peu longuet et surtout beaucoup de redondance, mais sur ce point c'est général. Autant, j'ai été plutôt déçu par le déroulement des humains. Sur ce fait, le texte est très maladroit et les dialogues insipides, c'est mon ressenti. Par exemple, j'ai eu l'impression que les gendarmes étaient une bande de bras cassés (pour ne pas dire clownesques). Plus on avance dans le roman et plus les paragraphes liés aux hommes deviennent laconiques, tandis que ceux des insectes s'étirent sur plusieurs pages.

En revanche, j'ai plutôt apprécié toute la partie “fourmis” qui s'est construite de manière documentaire-romanesque avec comme acteurs principaux ce mâle, cette femelle et ce soldat – bien que pour ce dernier, j'ai été moins enthousiasmé par ces passages assez longs. L'auteur a réussi à rendre ces bêtes attachantes et je me suis épris pour l'histoire de cette reine en devenir.
Autre fait que j'ai bien aimé, ce sont ces petits extraits qui parsèment de temps à autre l'histoire – ceux de L'encyclopédie du savoir relatif et absolue –, écrit en plus petit caractère.

Autre point négatif que je tenais à développer, c'est cette redondance. Toutes les “X” pages, l'auteur ne cesse de nous faire part des trois principales énigmes : “l'arme absolue”, “le mystère de la cave” et “comment faire 4 triangles équilatéraux avec 6 allumettes”. Même si tout ceci est lié, j'ai trouvé ça super agaçant de nous le rabâcher, d'autant plus que me contrefiche de savoir comment faire ces 4 triangles.

« Les fourmis » est un roman particulier. On aime ou on n'aime pas. Si l'auteur ne s'était pas aussi bien documenté et ne nous avait pas aussi bien expliqué les moeurs de ces insectes, j'aurais tendance à partir sur un avis négatif. Toutefois, je reste sur une bonne impression, car les trente dernières pages sont excellentes. Il est intéressant de constater les différences et les similitudes entre nos deux genèses, tout comme l'intelligence qu'ont ces hyménoptères à évoluer pour survivre dans cette jungle – chose que nous ne pouvons connaître puisque nous avons éradiqué toutes menaces. Toutefois, une fois ce livre terminé, nous ne regarderons plus la faune et la flore de la même manière, et, c'est là l'essentiel.

Quelques mots sur mon édition. Je possède celle “Le livre de poche” 2008. Il se trouve que le présent ouvrage a un défaut de conception – première fois que ça m'arrive –, ainsi ce sont une bonne vingtaine de pages qui ont vu les premières lignes tronquées. Je rajouterai à cela la bonne intention d'y avoir incorporé un lexique à la fin (sans pour autant y avoir glissé des exposants sur les mots concernés). Or, sur ce point, il se trouve qu'il y a notamment une erreur. L'acide indole-acétique est une hormone et non un herbicide.
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