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Critique de Allison-Arwen


Il est difficile de rédiger la chronique d'un livre que l'on s'est "forcé" à terminer. Ce n'est pas qu'il soit mauvais ou inintéressant, et c'est pour ça que je ne souhaite pas qu'en lisant cela vous preniez peur ou décidiez de le rayer de votre wish-list (quoi je ne pense pas avoir autant d'influence quand même...).


Ce livre vaut le détour dans le sens où il a une intrigue qui tient la route, de l'action, une histoire et des personnages nouveaux pour ceux qui connaissent Werber mais un concept assez proche de celui des Fourmis, pour ceux qui connaissent bien l'auteur dans ce registre. En effet, l'auteur axe sa nouvelle saga sur l'apparition ou plutôt la "création" d'une nouvelle humanité. Partant du principe de réduction des êtres vivants au cours des millénaires suite à la découverte d'une ancienne civilisation de géants par Charles Wells, il imagine une future humanité plus petite que la nôtre.

Nous suivons ensuite plus particulièrement les recherches de David Wells, entouré d'autres protagonistes, sur la réduction et la féminisation de l'Humanité. Parallèlement à ça, un autre personnage assez inédit vient se joindre à cette intrigue pour nous relater, en alternance avec le récit principal, son histoire et ses ressentis face à ce que lui font subir les Hommes. Ce personnage, c'est tout simplement la Terre, à qui Werber prête une conscience.

Science-fiction, écologie, avancée scientifique, avenir de l'Humanité, Histoire et philosophie se mêlent habilement et c'est pourquoi le message délivré par l'auteur m'a plu et interpellée.

Pourtant, j'ai été déroutée, mais pas à cause de la qualité du livre en elle-même. Je pense simplement que certains éléments propres à l'auteur ont fini par avoir raison de moi (il ne faut pas oublier que je n'ai lu que du Werber en Janvier).

La cohérence, tout d'abord m'a beaucoup posé problème. Certes, c'est de la SF, tout est possible et envisageable mais bon il y a des moments où c'est tellement peu crédible que le lecteur décroche et rompt son pacte avec l'auteur. C'est ce qui s'est passé pour moi, je trouvais ça trop "gros" et si on n'y croit pas un minimum, c'est que l'auteur n'a pas réussi à rendre son univers vraisemblable. Tout le long du récit, je me disais continuellement "il en fait trop, on n'y croit pas une seconde". Prenons pour exemple son groupe de chercheurs : deux scientifiques dont les vies se ressemble étrangement, une Pygmée (qui parle français), une Amazone (qui parle français aussi of course, c'eut été trop bête) et enfin un couple de militaires que tout oppose (une lilliputienne et un grand dadet)... Bref, j'ai envie de dire : Où est la vache savante à 6 pattes pour compléter cette belle brochette ?

L'autre constat qui m'est apparu était déjà présent dans mes précédentes lectures. J'ai la nette impression que Werber n'arrive pas à renouveler ses histoires. Il recycle, il le fait même très bien, mais c'est toujours la même rengaine : encyclopédie du savoir relatif et absolu, fourmis et dieux, proverbes et phrases savantes... Il y a un temps où j'aimais cela, mais là il tourne en rond et s'enferme dans son univers.

Les personnages, enfin, ne m'ont convaincu que moyennement. David Wells n'est pas foncièrement différent de Michael Pinson. J'aurai pu prendre l'un pour l'autre, il aurait été intéressant de changer radicalement le caractère de son personnage principal.

Pour résumer, je dirai à ceux qui ne connaissent que peu Werber et qui ont envie de le découvrir de se lancer. C'est une saga prometteuse et c'est loin d'être son moins bon livre. Simplement, pour moi c'était la goutte de trop et je crois que j'ai besoin de faire une pause avec l'univers de cet auteur. Ne vous découragez pas pour autant, je l'ai fait en lecture commune et mes copinautes ont passé un bon moment de lecture.
Lien : http://leschroniquesdarwen.b..
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