AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 1198 notes
Au risque de me faire incendier dès mon premier commentaire, ma critique va détonner dans ce concert de louanges envers Mr Werber.

Oui ses livres se lisent facilement, sa prose est simple et permet de donner une rapidité, difficilement atteignable autrement, au déroulement de l'histoire. Ça séduit le lecteur.
Oui les sujets traités sont intéressants.

Mais j'ai plusieurs reproches à faire à Mr Werber :

- ses romans, que je trouvais sinon révolutionnaires, du moins intéressants et rafraichissants au début (trilogie des fourmis et les Thanatonautes/l'Empire des Anges) me semblent en manque notoire d'inspiration : les personnages principaux se ressemblent les uns les autres quand ils ne ressemblent pas à l'auteur, les thèses développées sont globalement les mêmes, probablement reflet de la pensée de l'auteur (féminisme, écologisme et humanisme notamment, valeurs que je respecte). Si bien que depuis quelques années on a l'impression de lire et relire peu ou prou le même livre remaquillé à chaque parution.

- le style simple et rapide, s'il peut être accrocheur au départ, devient fatiguant. Certes c'est la marque de fabrique de l'auteur, mais il faut parfois explorer de nouvelles voies, quitte à se planter.
Mais il est bien plus pratique et confortable de rester dans un style qui a fait ses preuves, et qui permet d'être lu par le plus grand nombre, je le conçois.

- ma dernière critique est touche ce qui me gêne le plus dans ces romans : le manque total de rigueur scientifique! Je ne relève ici que les plus grosses, et seulement celles concernant "La Troisième humanité".
En effet, des personnages tels que Mélanie Tesquet, Richard et David Wells, présentés comme des scientifiques (un paléontologue et son assistante, l'autre un spécialiste de l'évolution) doivent avoir quelques notions de ce qu'est la rigueur scientifique : qu'un personnage présenté comme un éminent chercheur fasse l'erreur de nous dire que lorsqu'on multiplie la hauteur d'un individu par 10 (17m) , sa masse soit aussi multipliée par environ 10 (1 tonne) tout en gardant des proportions similaires à celles de notre espèce, c'est une aberration : si la taille est multipliée par 10, elle l'est dans les 3 dimensions de l'espace, et donc logiquement la masse est multipliée par un facteur 1000 (10x10x10). Ces individus pèseraient donc environ 100 tonnes. Pour comparaison, un éléphant d'Asie peut mesure 3,5m de haut, 6m de long et peser 5 tonnes.
De même pour le volume des poumons, qui devrait être multiplié par 1000 et non 10 (je passerai sur le raccourci "taille des poumonsx10 => apnée 10x plus longue, qui n'a aucun sens puisque les besoins en oxygène du corps sont relativement proportionnels à l'augmentation de la taille).

Une autre ineptie proférée par Richard Wells est celle qui dit que les individus de grande taille sont désavantagés par une baisse générale de la température du fait qu'ils perdent plus de chaleur que les petits. Je cite :
"- le climat change. Deuxième grande catastrophe après le déluge : une brusque glaciation. Cette baisse de température aurait joué en défaveur des géants, explique-t-il.
- Étant plus grands, ils avaient une plus large surface d'épiderme exposée au froid." (p 32)
A proportions égales, un individu plus grand a un rapport surface/volume (et donc à quelque chose près surface/masse) moins élevé, ce qui implique qu'il perdra moins d'énergie par unité de volume du fait du rayonnement thermique.
C'est ce que l'on appelle la règle de Bergmann.

Toujours pour expliquer la disparition de ces géants :
" - Voilà donc la quatrième catastrophe qui a frappé leur civilisation, déclare Vanessa.
Ils éclairent l'image qui représente une sorte de boule surgissant des nuages.
- On dirait un... astéroïde, murmure-t-elle.
Le choc aurait modifié la gravité, avantageant encore plus les petits humains au détriment des derniers géants, confirme Mélanie."

Depuis que la Terre existe, des objets célestes lui tombent sur le coin de la figure tous les quatre matins. Mais la masse de ces objets (même ajoutée) est tellement minime comparée à celle de notre planète que les modification de sa gravité peuvent être considérées comme nulles.
Donc deux choses l'une : soit cet astéroïde est assez colossal pour modifier la gravité terrestre, et on se retrouve avec un objet céleste qui n'a plus rien à voir le microbe de 10km de diamètre (oui, un microbe! La terre fait environ 12800km de diamètre...) qui vint à bout des dinosaures, et dans ce cas on a une extinction massive de la vie sur Terre y compris pour les "petits" humains (d'autant qu'avec un tel évènement les effets durent quelques centaines de milliers d'années, alors 8000 ans plus tard...).
Soit cet astéroïde ne provoque pas de catastrophe majeure et dans ce cas on peut considérer que sa taille n'est pas non plus suffisante pour induire un changement de gravité notable.

Une autre erreur "bête" est celle concernant la mémoire de la Terre. Que Mr Werber veuille donner une mémoire à cette bonne vieille Gaïa, allons-y! Que cette mémoire repose sur le pétrole, soit!
Mais dans ce cas, la Terre ne peut être capable de se souvenir d'évènements s'étant déroulés avant son apparition. La communauté scientifique considère que le pétrole est formé par accumulation puis enfouissement de matière organique dans des zones sédimentaires. Qui dit "matière organique" dit "vie". Vous l'aurez compris, le pétrole est apparu après la vie sur terre, donc, dans l'état actuel des connaissances, au mieux il y a 3,8 milliards d'années.
Et donc la Gaïa ne peut se souvenir de ce qui s'est passé avant, notamment du Big Bang, de sa formation, de la collision avec Théia, etc.


Je m'arrêterai là mais il ne s'agit là que des plus grosses aberrations que j'ai pu lire dans ce livre. Et elles seraient facilement évitable avec un peu de recherches et de rigueur.

Que Mr Werber veuille faire de la Terre un être conscient avec une mémoire basée sur le pétrole, cela ne me gêne pas, c'est de la science-fiction et je me dis pourquoi pas c'est assez original.
Mais que ses personnages "scientifiques" fassent des erreurs de raisonnement qu'un élève de deuxième année en fac de Biologie ne ferait pas, je trouve cela décevant et presque insultant pour le lecteur.


Voilà, ceci était mon coup de gueule. Mr Werber, un peu de nouveauté, un peu plus de rigueur scientifique (d'autant que vous êtes un ancien journaliste scientifique!), et vos histoires ne s'en porteront que mieux.



PS : p 182, on retrouve encore une erreur troublante de l'auteur à travers Gaïa (à moins qu'elle n'ait déjà perdu la boule?)
Passons sur l'inexactitude du "un jour un poisson sortit de l'eau", ce n'est clairement pas la façon dont tout cela s'est passé. Mais c'est un raccourci pratique (bien que lassant pour le biologiste moyen) qui permet d'expliquer "à peu près" comment les choses se sont passées.
Bref, l'objet ici est le manque de logique flagrant de Gaïa : elle date le début de la conquête terrestre par les vertébrés d'environ 521 millions d'années, nous dit qu'il s'agissait d'un herbivore, puis nous dit que des "plantes avec des racines" sont apparues il y a 475 Ma, soit presque 50 Ma plus tard que le premier vertébré terrestre. Son espèce aurait donc survécu 50 Ma sans manger???
Si les plantes terrestres apparaissent bel et bien il y a environ 475 Ma, les premiers tétrapodes (=>vertébrés terrestres) ne sont là que 100 Ma plus tard, largement précédés par les arthropodes.

Enfin, pour donner un aspect plus scientifique à ses personnages, Mr Werber aurait aussi pu écrire les noms scientifiques d'espèces en italique, comme le veut la nomenclature en vigueur (il s'agit là de pinaillage, certes).
Commenter  J’apprécie          15111
je suis Bernard Werber depuis le début des Fourmis... Pour être franc, je me trouve une certaine lassitude à lire ses romans ses 3 dernières années.... style littéraire semblant réducteur.... trop ponctuel. Des personnages qu'ils s'évertue à lier les uns aux autres, le héro de ce roman est le fils du personnage de cet autre roman, ect... c'est toujours la même chose, on a bien compris qu'il souhaite créer son propre monde, son univers où il est le seul Dieu. Les allusions scientifiques sont redondantes, les répliques sont redondantes, il place et replace toujours et encore les mêmes effets de styles ou les mêmes répliques..Si bien qu'au final on a l'impression qu'il s'agit toujours des mêmes personnages, dans une histoire différente. Scènes tirées par les cheveux, irréelle... à la limite du fantasme. Dans son dernier ouvrage, un des personnages du début meurt emprisonné dans un glaçon, et à la morgue, il introduit un personnage assez fantasque pour en rire et il essaie ainsi de nous en amuser...je trouve ça irréel.
Introduction des profils psychologiques via l'humour, des situations et des persos stéréotypés dont il semble ne plus pouvoir sortir...non franchement, je suis déçu. Je n'ai pas eu le courage de finir le rire du cyclope, tellement l'encyclopédie de l'humour absolue et relative (on ne sait plus à la fin, car il y en a dans tous les romans...) bouffe sur l'histoire, des pages et des pages pour narrer l'humour il y a plusieurs siècles. Les sujets sont intéressants, mais voila, un peu un coup de gueule, car on a l'impression d'avoir du réchauffé à chaque nouvelle parution. Je ne parle pas de ses personnages faussement "faibles et faussement complexés" pour lesquels il justifie des profils psy qui semblent expliquer la nature humaine qu'il veut comme étant finalement logique, rationnel et justifiée... J'etais un passionné de la première heure, mais là je raccroche, s'il vous plait Mr Werber, donnez nous une histoire non pas innovante, mais offerte dans un style qui sorte de vos autres romans, donnez nous du neuf, de vrais nouveaux personnages, pas des écorchés vifs, car violés ou abandonnés par leur parent. On peut avoir des personnages réels, interessants qui cultivent des convictions basées sur la foi et non des profils basées sur des deceptions passé. C'est ok, on a compris, on a fait le tour, c'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir torts qu'ils ont raison...hein, on a bien compris le concept, on peut tromper un homme mille fois, mais on ne peux pas tromper mille hommes une fois...hop, on passe à autre chose, rempilons avec les vieilles formules de Razorback qui date des thanatonautes, j'ai lu ce bouquin j'avais 16 ans, j'en ai 35, et oui ca va faire 20 ans que vous nous le servez dans tous vos romans. Pas la peine de faire la promo des anciens bouquins à chaques fois, c'est sympa de glisser entre les lignes, que cet homme ou ce personnage est issue ou a vécu dans ce roman ou cet autre là...pitié, cette bouillie rabachée et réchauffée nous donnerait presque l'impression que vous utilisez vos romans comme briques sur le chantier où vous construisez un petit fort d'égo.
Voila, je souhaite pas être méchant, mais je commençais à être un peu agacé sur les derniers romans, alors je souhaite un jour avoir un vrai nouveau roman de Werber et etre aussi surpris et soufflé comme je l'ai été sur les Fourmis, les Thanatonautes. (désolé pour toutes les fautes...)
d+
Commenter  J’apprécie          553
Un bon vieux Werber dans le même style que les fourmis, rien de tel pour me mettre de bonne humeur. J'y ai retrouvé le suspens construit par l'alternance des protagonistes, et qui en fait un roman à trois voix : le narrateur, ce très cher Edmond Wells et son encyclopédie, si surprenante parfois par les sujets qu'elle traite, pouvant aborder des sujets mythologiques, d'histoire mais aussi la recette du cassoulet ou l'histoire du radeau de la Méduse, et plus surprenant et très sympathique : l'histoire de Gaïa, notre Terre, personnifiée , pensante et capable de souffrir ou de se mettre en colère. Bernard Werber n'a pas oublié non plus la petite énigme qui revient en leitmotiv, et dont je croyais obtenir la solution à la fin de ce volume, mais qui me forcera à réfléchir, si j'ai bien compris, jusqu'au troisième volume.
Les personnages, toujours très typés chez Werber, offrent au lecteur un éventail de personnalités qui se côtoient avec leur qualité et leur défaut pour le plus grand plaisir du lecteur, pensez donc, une amazone, une pygmée, un colonel (féminin cela va de soi), un colosse affichant la loi de Murphy du jour sur son T-shirt, tous ces acteurs formant les ingrédients d'un plat qui donne envie d'y revenir lorsqu'on y a goûté.
N'oublions pas les micro-humains, nés dans cet ouvrage, et terreau des deux suivants j'imagine : bien implantés dans le tome 1, donnant sans nul doute une idée de ce que pourront devenir ces miniatures d'humains (je trouve cela adorable !) dans les tomes suivants.
Le roman me semble très bien construit avec les événements qui provoqueront les rebondissements et quelques surprises. Il m'est arrivé à certains moment de l'histoire, d'imaginer ce qu'allait être la suite, et de me planter, ce qui ne m'a pas déplu.
Vous l'aurez compris, j'ai A-DO-RE ! peut-être pas autant que les thanatonautes et les fourmis qui m'ont fait découvrir Werber dont le style m'avait agréablement surprise à l'époque, mais parmi tous les romans de l'auteur, celui-ci est pour moi, dans le top 10.
Je lirai les deux autres tomes, et pour faire durer le plaisir, je vais étaler ces lectures dans le temps en alternant avec d'autres romans.

Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          460
Les familiers de l'univers de Werber ne seront pas déçus et les autres auront tout le loisir de le découvrir car tous les thèmes chers à l'auteur sont évoqués, de la réincarnation, à la fascination pour l'organisation sociale des insectes, en passant par l'évolution de de l'humanité

Ce qui fait l'originalité de ce roman est la thèse selon la quelle l'évolution de la matière vivante sur la planète se fait vers la miniaturisation, ce qui est tout bénéfice pour notre planète -hôte : un humain de 17 cm mange dix fois moins, consomme dix fois moins d'énergie et donc est dix fois moins nocif pour son environnement. C'est ainsi que le projet fou du petit fils d'Edmond Wells, le fameux auteur de l'encyclopédie des savoirs relatifs et absolus, que l'on suit depuis les premiers romans, est de créer par sélection génétique et trafic biologique un être humain tout petit, dans une société artificielle majoritairement féminine, dans le but de sauver notre planète d'une fin certaine, à la fois du fait des désastres écologiques et de la folie guerrière de ses habitants (l'action se passe 10 ans après le moment où vous ouvrez ce livre).

Bernard Werber sait aussi s'attacher son lecteur, en lui promettant une suite à l'aventure de nos mini-héroïnes.

Une originalité par rapport aux romans précédents les nombreuses maximes proposées tout au long du récit sont écrites sur des tee-shirts! :

«Pour savoir lequel est l'expert, prenez celui qui prévoit que le travail sera le plus long et coûtera le plus cher»

«la seule science parfaite est la sagesse rétrospective»

«Si ça coince, forcez. Si ça casse, ça devait probablement être réparé, de toute façon»

Enfin la traditionnelle énigme, dont la réponse ne sera donnée que dans le deuxième tome de la trilogie....

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          380
Bernard Weber nous raconte ici une histoire ; celle de Gaïa, la Terre, et de ses locataires, plus particulièrement les humains.

Gaïa détient le pouvoir de vie ou de mort sur ces petits êtres. S'ils menacent son existence en suçant un peu trop son sang, en détruisant sa couverture protectrice, en la salissant, en la défigurant, elle saura réagir. Comme tout être vivant, elle se défend contre ses parasites, ces êtres nuisibles. Gaïa est coquette et fière, elle veut rester belle et continuer à incarner le miracle de la vie. Parfois elle se sent seule au milieu de cet univers silencieux et aimerait trouver d'autres compagnons à son image.

En même temps elle a besoin de locataires capables de la protéger contre les parasites extérieurs venus de l'espace ; les attaques d'astéroïdes. Elle fait des expériences pour savoir lesquels seront ses favoris. Gaïa est un grand laboratoire d'expériences, de réussites et d'échecs.

Les humains font partie de ces réussites, ils sont les élus de Gaïa pour mener la mission. le souci est que ces minuscules individus pullulent sur terre, se comportent en gamins arrogants, égoïstes, irrespectueux. Gaïa doit parfois les rappeler à l'ordre. Elle les fait souffrir pour qu'ils évoluent. Il faut les éduquer, les instruire, les mettre sur la voie de la raison et de la sagesse.

Hélas, les hommes répètent trop souvent les erreurs des générations passées. "Tout ne fait que recommencer, il n'y a pas de réel changement. " Une nouvelle humanité devrait s'inventer de nouvelles règles. Préserver Gaïa pour leurs enfants plutôt que poursuivre les erreurs de leurs parents. Se métamorphoser, s'adapter aux nouvelles conditions…Jusqu'où peut aller la création ?

Troisième humanité traite de sujets graves avec humour et ironie. Il remet l'homme à sa place ; un simple locataire, dont le bail peut être écourté à tout moment, par une catastrophe naturelle, un microbe…s'il ne respecte pas son contrat . Il n'est pas irremplaçable. Il y a d'autres candidats; la nature a de multiples possibilités.

Commenter  J’apprécie          370
Excellent, à déguster, et à relire. L'intrigue, les "révélations" scientifiques ,à la portée de chacun ,s'il les cherche et les informations "géopolitiques" facilement vérifiables, ce savant mélange de fiction et de réalités, tient en haleine , tout en faisant froid dans le dos.
Surtout en ce moment, car l'action le lieu et les motivations résonnent avec l'actualité en partie.
Triste "prémonition" ou plutôt une sensibilité, qui colle au monde, tout en emportant le lecteur dans une fiction qui semble "réalisable" tellement elle est bien amenée.
La trame habituelle de Bernard Werber toujours aussi bien maitrisée, avec malice même.
Il réussi toujours le "pari' surprendre et réjouir son lecteur....à mettre entre toutes les mains, y compris des plus jeunes....
Jules Vernes en son temps à "éveillé" les consciences, l'appréhension du monde, et au final sa "maitrise" technologique , par l'imaginaire. Bernard Werber peut réussir ce pari, c'est même à souhaiter.
Commenter  J’apprécie          272
J'ai été une grande fan de Bernard Werber avec Les fourmisles Thanatonautes, puis je me suis lassée avec la série des Dieux.
Un soir que je fouille dans ma PAL à la recherche d'un livre à lire, je me dis Tiens, pourquoi pas Troisième Humanité ? J'espérais que ces années d'abstinence m'auraient rendue à nouveau réceptive au savoir relatif et absolu, et que je dévorerais toutes les pages avec des étoiles dans les yeux.
Bon.
Dès les premières pages, un certain désappointement s'empare de moi. Tout va trop vite, tout sonne faux, cette Terre qui parle ne m'inspire que de grands yeux ronds perplexes dépourvus d'éclat.
Les personnages sont fades, étranges, je n'ai pas envie de connaitre la suite.
Alors est-ce moi qui ai changé ? ou les années n'ont-elles pas réussi à effacer la lassitude d'un style qui semble se reproduire à chaque roman ?
Quoi qu'il en soit, j'ai arrêté ma lecture afin de conserver Mr Werber au rang où je l'avais placé avec Les fourmis, et je crois que j'en resterai là pour ses futurs romans.
Commenter  J’apprécie          196
Extrait de la critique publiée sur mon site :
"L'originalité de "Troisième Humanité" est donc de voir Gaia être un personnage à part entière : nous distinguons le monde tel qu'elle le voit, avec les problèmes d'une humanité croissante, puisant dans ses ressources 'naturelles' (par exemple, les forêts & le pétrole, le sang même de Gaia). Gaia devra d'ailleurs parfois se protéger et réagir pour contrer la croissance exponantielle de l'humanité, qui ne fait que la fragiliser. [...] Mon erreur a été de le débuter à 3h du matin : grosse erreur, car j'ai immédiatement accroché (notamment le point de vue de Gaia et la présentation de l'évolution), et je ne voulais pas le poser, mais au contraire, je souhaitais continuer à tourner les pages. [...] Si vous aimez les livres de Bernard Werber, je vous recommande fortement "Troisième Humanité".
Si vous ne connaissez pas son oeuvre, je pense qu'il s'agit d'un bon point de départ, car ce roman est plutôt représentatif du style et des thématiques abordées par Bernard Werber, et l'originalité de son oeuvre.
Je considère d'ailleurs que ce roman, de par sa vision écologique et Gaia, possède tous les éléments nécessaires d'un best-seller [...]
Pour ma part, je suis impatient de lire la suite... qui devrait sortir dans un an."
Lien : http://club-stephenking.fr/2..
Commenter  J’apprécie          190
Quelle déception !
Depuis "les Fourmis" et en passant par "L'ultime secret" et autres joyeusetés, j'ai toujours beaucoup apprécié les ouvrages de Bernard Weber. Une prose simple, des intrigues originales et ces braconnages réguliers sur le terrain scientifique m'ont toujours semblé de bon ton. Sauf cette fois-ci.
Cela ne fonctionne pas. Les personnages ne paraissent guère crédibles, l'intrigue plutôt absurde... Pour tout dire, on n'y croit pas un instant.
Cette histoire d'humanité géante en marche vers la miniaturisation ne me semble guère palpitante, cette invention d'un micro-peuple espion féminin censé représenter l'avenir de l'espèce n'est pas plus convaincante. Et tout cela est enrobé par tout un bric-à-brac scientifique tournant autour de la notion de l'évolution qui s'avère au final plutôt indigeste (et je passerais sur la personnification de la Terre qui m'a semblé plutôt risible).
Mis à part quelques épisodes sympathiques, dont celui de la grande grippe mondiale, on n'est guère tenu en haleine par le rythme de l'intrigue. Ouvrir le roman ou le laisser fermé, au final peu importe. Faites donc comme vous voulez. Pour ma part, je relirais plutôt "les Fourmis"...
Commenter  J’apprécie          160
J'ai lu ce livre peu de temps après sa parution, à un moment de disette littéraire : j'étais en vacances et avais été imprevoyant en matière de provisions de lecture. J'en ai été réduit à emprunter l'ouvrage à un membre de ma famille
. Je ne l'ai pas du tout aimé mais il m'a laissé un certain souvenir en raison de...oui, c'est le terme qui s'impose, la stupidité de l'hypothèse de départ
Il m'est revenu en mémoire en raison de la parution du dernier ouvrage de l'auteur, que je me suis bien gardé de lire, sur la foi de sa quatrième de couverture et des critiques lues sur le site, et qui me semble souffrir des mêmes défauts que Troisième humanité
Mais revenons à ce dernier livre
Je ne dirai rien de son indigence psychologique, des personnages bâclés et du caractère sommaire des analyses géopolitiques, pour me concentrer sur l'invraisemblance des hypothèses scientifiques ; oui, je sais, certains pensent que la vraisemblance n'est pas un critère d'appréciation, surtout dans un ouvrage de science -fiction
Ce n'est pas mon avis. Il ne faut pas mépriser ce genre en pensant qu'il est prétexte à écrire n'importe quoi,; en outre., dans "science fiction il y a science et l'auteur est tenu à un minimum syndical en la matière.
Or cette histoire des trois humanités ne tient pas debout, au sens propre du terme comme on le verra. le héros, paléontologue, découvre les traces d'une race de géants qui nous a précédés ( déjà la paléontologie ésotérique je n'aime pas trop
Mais il s'agit d'une oeuvre de fiction, alors passons). Ces géants auraient été d'une taille de dix sept mètres et auraient bénéficié d'une longévité moyenne de sept cents ans
Ils se sont éteints par suite d'une catastrophe planétaire, nous n'allons pas tarder à faire de même,Dieu merci pas avant d'avoir donné naissance à nos successeurs, la Troisième Humanité justement,, une taille de 17 cm et une longévité de sept ans ( pourquoi d'ailleurs toujours ce facteur dix? )
Et j'en arrive à la stupidité de l'hypothèse de départ : un géant de,17 mètres. le facteur dix se retrouvera inévitablement dans toutes ses dimensions, et son poids sera donc de soixante dix tonnes. Mais si le poids d'un corps est fonction de son volume la résistance d'un os n'est proportionnelle qu'à sa section
Il en ira de même de la puissance de ses muscles, soit un facteur dix puissance deux par rapport à nous alors que son poids est de dix puissance trois. On voit le problème : il sera incapable de tenir debout et s'il y arrivait tous ses os se briseraient sous son poids ; pour être viable il devrait donc avoir une morphologie très différente de celle de la deuxième humanité ce qui n'est pas du tout l'hypothèse où livre ; et il n'en aurait pas fini avec les problèmes anatomiques : pensons au coeur qui serait nécessaire pour pour élever le sang à une hauteur de dix sept mètres et à la quantité de nourriture qui lui serait nécessaire : il devrait passer tout son temps à manger ; et il n'en serait pas quite pour autant de problèmes anatomiques, une longévité de sept cents ans étant bien hypothétique
Venons -en maintenant à notre homme de la troisième humanité. Pour lui ça se présente un peu mieux mais...entre autres problèmes il y a celui de la taille du cerveau : il aura un poids d'un gramme ( toujours le facteur) dix) ce qui paraît très insuffisant pour lui assurer des fonctions cognitives humaines; la taille du cerveau n'étant toutefois pas strictement proportionnelle à l'intelligence, admettons qu'il pourrait se débrouiller avec un cerveau de dix grammes ; il faudra alors augmenter la taille de la boîte Crau par rapport aux autres dimensions du corps, il y aura d'ailleurs d'autres modifications à faire, si bien sûr que sa morphologie globale, contrairement aux hypothèses du livre, finira par être très différente de celle de la deuxième humanité
En outre la longévité de sept ans (le temps nécessaire chez nous pour arriver aux premiers stades de l'enseignement primaire) ne permettra pas au cerveau d'avoir un temps de programmation nécessaire pour.arriver aux fonctions cognitives requises pour arriver à des performances comparables à celles de la deuxième humanité.
Bon, on me dira que j'ai passé beaucoup de temps à enfoncer des portes ouvertes mais au moins je me suis beaucoup plus amusé qu'en lisant le livre, alors...
Commenter  J’apprécie          142





Lecteurs (3222) Voir plus




{* *} .._..