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Critique de Michigan32


Les boucanières, ce sont cinq jeunes filles issues de la grande bourgeoisie américaine (Virginia et Annabel St George, Lizzy et Mabel Elmsworth ainsi que Conchita Closson) qui sont sur le point de faire leur entrer dans le monde à Saratoga à la fin du XIXème siècle. Évidemment l'objectif est le même pour toutes, trouver un bon parti à épouser.

Le roman est divisé en quatre livres, et le premier se déroule à travers le prisme de Madame St George, la mère de Virginia et Annabel. Elle s'inquiète pour l'avenir de ses filles pour lesquelles les portes de la haute société américaine demeurent fermées. Et la situation ne risque pas de s'améliorer puisque son mari, qui a fait fortune à Wall Street, lui a demandé de fréquenter Madame Closson (et sa fille Conchita) dont on murmure qu'elle serait une divorcée. Il n'en faut pas plus pour que cette Madame Closson soit snobée par les familles de la haute société américaine. En parallèle Madame St George décide de s'adjoindre les services d'une gouvernante, Miss Testvalley, rompue aux bonnes manières de l'aristocratie anglaise. Celle-ci sera chargée d'éduquer Annabel - Nan, ainsi qu'on la surnomme - la plus jeune des cinq jeunes filles. Leur vie va ainsi changer puisque sous l'impulsion de Miss Testvalley, les trois familles vont traverser l'océan Atlantique et faire leur entrée dans la bonne société britannique.

Ces jeunes filles américaines font sensation dans les salons, et pas seulement pour leur beauté. Elles semblent plus libres, ont leurs propres danses, n'hésitent pas à jouer aux cartes, et malgré le temps passé par Miss Testvalley, ne sont pas rompues aux subtilités de la hiérarchie des titres britanniques. Elles vont toutes trouver un (très) bon parti. L'une d'entre elles finit même duchesse. Mais à l'enthousiasme du début succède rapidement la mélancolie voire l'ennui….

A l'instar des deux autres romans que j'ais lus d'elle, Edith Wharton nous dresse ici un portrait cynique de la haute bourgeoisie américaine, ici confrontée au conservatisme de la haute société anglaise. C'est le choc de deux mondes et il en faudrait peu pour que ces jeunes filles ne soient exclues de ce milieu anglais qu'elles ont eu tant de mal à intégrer. Car quelle que soit la manière dont les choses tournent, il est absolument hors de question pour elles de regagner les Etats-Unis. Leur vie est désormais en Angleterre, pour le meilleur comme pour le pire…

J'ignore si la fin du roman est telle qu'Edith Wharton l'avait envisagée, mais je dois dire que j'ai trouvé l'écrivaine bien clémente avec Nan alors qu'elle m'avait habituée à des fins bien plus tragiques que cela ! Au final, je dois reconnaître que je suis assez partagée sur ce roman. J'ai eu du mal à avancer et à le finir. Il avait démarré pourtant sous de très bons augures, j'ai beaucoup souri à la lecture du premier livre, mais petit à petit je me suis un peu perdue dans cette histoire et dans ses très nombreux personnages... le talent d'écriture d'Edith Wharton est toujours là et celle-ci nous dresse un portrait subtil de la condition féminine à la fin du XIXème siècle.
Lien : https://riennesopposealalect..
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