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Critique de Allantvers


"Personne ne peut quitter cette ville. Cette ville s'étend à l'infini".

Ames sensibles, écartez-vous de la route de Old Lonesome (clin d'oeil désabusé à Lonesome dove?) car c'est en effet dans un infini de noirceur, de violence et de désespérance que le lecteur plonge en ouvrant "Evasion", et il n'en ressortira pas.
Nous sommes en 1968 au fin fond du Colorado, dans une ville-prison que ni l'American dream ni les mouvements progressistes en cours dans le pays ne toucheront jamais. Sous un blizzard mortifère, douze détenus s'évadent et la chasse est lancée par Jugg, directeur de la prison et sorte de sherif auto-proclamé qui entraîne dans la traque toute "sa" ville.
A mesure que la chasse à l'homme déploie sa brutalité, on comprend que tous les protagonistes sans exception sont des condamnés en puissance, qui grillé au Vietnam, qui déshérité de la vie sans espoir d'élévation, qui mal armé par la vie pour la voir sous son véritable jour.

Nuit, coups, mensonges, mort, pas de rémission et pas d'échappatoire : "Ce monde n'est pas fait pour que vous vous en évadiez. Ce monde est fait pour tenir votre coeur captif le temps qu'il faut pour le broyer."
Un roman d'une noirceur effroyable à l'écriture acérée, qui crée le malaise.
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