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Critique de Jolap


Jolap
22 décembre 2016
Belle écriture, fluide, pour ce roman dont l'histoire feutrée évolue dans un microcosme composé de personnages assez insouciants, assez protégés appartenant à un milieu que l'on a coutume de qualifier de "privilégié". .

Une femme qui a six garçons a eu un élan d'amitié spontané pour une autre femme ayant elle une fille, Roseliane et un garçon. Elle l'a invitée à passer deux étés sur son lieu de vacances. C'est la présence de Roseliane, seule très jeune fille auprès de son frère et de six inconnus qui constitue la trame de cette histoire.
L'auteur manipule le lecteur et rend l'atmosphère énigmatique. Des suggestions se succèdent, hypothèses hasardeuses et souvent non fondées, mais le lecteur cogite et anticipe.

Tous les sentiments de l'enfance à l'adolescence sont traduits: jalousie, envie de provoquer un intérêt, honte, désarroi, chagrin, joie, bonheur, timidité, inhibition, complexes, séduction......
La colère subite, les rires spontanés, des promesses, des serments, puis l'insouciance tire sa révérence ...........la tragédie arrive comme un coup de massue.
L'irréparable a lieu.

J'ai personnellement ressenti une ambiance très semblable à celle des années soixante parce qu'elle était pleine de promesses, de spontanéité. J'ai lu cet ouvrage habitée par une sensation de sérénité, de calme même quand les enfants provoquaient des scènes assez violentes, les scènes se réglaient presque toutes seules, sans éclats, sans heurts, sans conséquences fortuites.

Le monde de l'enfance nous embaume, celui de cette époque bénie et en même temps décriée, où les précautions imposées dans les échanges entraînaient le pire et le meilleur. du feutre, parce que les blessures des mots ne creusaient pas l'abîme, des bombes parce que les non-dits ouvraient la voie à tant de malentendus.

Logiquement le monde de l'enfance est pur, il est vrai. Mais le calme est devenu tempête, l'histoire a pris un tournant inattendu et tout a revêtu une allure de cauchemar. Un cauchemar tellement dense, tellement noir que jamais plus la la moindre parcelle de lumière ne pourra le soulager.
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