La quatrième de couverture m'ayant interpellée, je trouvais l'idée forte d'avoir les deux points de vue, masculin puis féminin, autour d'un même événement, vécu de manière complètement différente - une nuit d'amour pour le garçon / une agression sexuelle pour la fille.
Magali Wiener réussit à en faire un récit prenant, rude mais empli d'espoir, et au delà du choc , de s'attacher aux cheminements intérieurs de ses personnages, de leurs évolutions, (in)compréhensions et reconstructions. Bizarrement le personnage de Rodrigues m'a paru plus approfondi, alors qu'il est l'agresseur : on sent bien que l'auteure a voulu explorer l'idée de l'incompréhension, du manque d'écoute, de la projection qu'il a fait sur Aurélie sans s'interroger sur son état, ses attentes à elle, projection due à une éducation masculine mais aussi due à la société. Un texte fort, qui amène débat, réflexion. Il m'a néanmoins manqué quelque chose pour adhérer complètement et
accrocher vraiment aux personnages, j'ai eu plus l'impression « d'archétypes « que de personnages creusés. Un roman qui reste néanmoins intéressant, actuel.
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