AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mladoria


C'est avec joie et un plaisir non feint que j'ai retrouvé la plume facétieuse et délicieusement cynique de Wilde après bien des années passées depuis ma lecture jubilatoire du Portrait.

Le Fantôme de Canterville est un conte teinté d'humour grinçant et de satire sociale. J'ai beaucoup ri des souvenirs et déboires de cet acteur défunt. J'ai été émue par son désespoir et sa solitude. Ce conte présente un traitement pour le moins inhabituel du motif spectral. Une histoire à rire de peur.

J'avouerai que j'ai lu ce livre principalement à cause de la présence des contes du Prince heureux et du Géant égoïste dans le recueil, ayant vu dans mon enfance les deux adaptations animées qui ont été faites de ces contes. Version de 1974 de Michael Mills avec une bande son sublime pour "The Happy Prince" qui revient en mémoire à la lecture du texte original. Cette magnifique histoire d'amour et d'abnégation a suffi à l'auteur pour, en quelques pages, me faire verser des larmes. Emouvant et poignant.
Pour ce qui est du géant égoïste, je l'ai découvert avec la version animée de 1971 réalisée par Peter Sander, doublée en français par la voix grave et pénétrante de Charles Aznavour. Ce poème conté emprunt de religion (pan que je n'ai décelé qu'à la lecture du texte) sur la bonté et le partage évoque aussi la beauté de la Nature et des saisons. Lyrique et enivrant au niveau du style et des images qu'ils suscitent à imaginer.

Les deux derniers contes que je ne connaissais pas sont assez tragiques.
L'ami dévoué n'est pas sans rappeler les fables de La Fontaine puisque des animaux se racontent l'histoire de l'affable petit Hans, son dévouement pour son "meilleur ami" le Meunier, parfaite figure du profiteur et manipulateur. Wilde décrit à merveille l'égocentrisme et la fausse générosité face à la naïveté et à la gentillesse excessive. Je suis ressortie frustrée de ce conte, j'aurais bien eu envie de faire ravaler sa superbe à ce meunier infatué.
Le rossignol et la rose est une histoire d'une tristesse infinie, poétique et profondément injuste. J'ai versé bien des larmes sur ce pauvre oiseau dont le funeste chant donné pour servir l'Amour n'aura été qu'éphémère et amer au final.

En somme, un recueil en deux parties, l'une drôle l'autre triste, mais l'émotion ressort parfaitement des lignes de l'auteur. Le style est superbe, on s'immerge totalement dans ces histoires.
A lire, pour rire et pour pleurer.
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}