AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


Mon premier contact avec Oscar Wilde.

Ce petit livre est un recueil de contes. Hormis dans la nouvelle titre — qui ressemble à une courte fable destinée à placer un bon mot à la fin — l'auteur nous plonge dans une situation réaliste et la détourne vers la féérie et l'imaginaire.

Dans « le Rossignol et la Rose » un jeune étudiant cherche désespérément une rose rouge qu'il doit offrir à la jeune fille qui fait battre son coeur s'il veut qu'elle danse avec lui au bal. Un rossignol, ému de son désespoir, l'aidera sans qu'il le sache. La conclusion est très cynique et laisse un goût amer dans l'esprit.

Dans « L'Insigne Pétard » — le meilleur conte à mon goût — ce sont les feux d'artifice qui doivent éclairer le mariage du Prince et de la Princesse qui discutent à bâtons rompus. le fameux Pétard est le narcissisme incarné. Il considère que tout un chacun ne devrait parler que de lui au lieu d'adopter l'attitude égoïste de parler de soi-même. Oscar Wilde exacerbe et se moque d'un comportement qu'il a dû observer chez ses contemporains.

Dans « le Jeune Roi », un prince s'apprête à son couronnement que tout le monde, lui inclus, souhaite éblouissant et débordant de richesse. Mais il va faire des rêves qui vont lui rappeler quel prix ont payé les pauvres bougres qui ont conçu ses habits ou ses bijoux. La fin montre de manière merveilleuse que la loi de Dieu rend nulle et non avenue la loi des hommes.

Enfin, « L'Anniversaire de l'Infante » conte exactement cela. L'auteur nous déplace à la cour d'Espagne, à l'étiquette rigide, pendant la Renaissance. le conte passe d'un sujet à l'autre — montrant les spectacles offerts à l'infante pour son anniversaire et faisant parler les fleurs — avant de se fixer sur le sort d'un nain tombé amoureux de la petite princesse. A nouveau la fin est triste et cynique.

On m'avait prévenu qu'Oscar Wilde était quelqu'un de grinçant. Il le prouve sans nul doute ici, dans ces contes destinés plus à heurter des lecteurs aristocrates ou bourgeois qu'à éduquer de jeunes enfants.
Commenter  J’apprécie          380



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}