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Citations sur La maison du vagabond (16)

L'écrivain français Georges Perec disait que vivre, c'est passer constamment d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner. (237)
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Si tu te réveilles tous les matins au même endroit et que tous les jours tu observes l’aube depuis la même fenêtre, tu finiras par saisir cet instant où l’Onega est en efflorescence et tu te rendras compte de la richesse infinie du rythme monotone .
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Je préfère vadrouiller tranquillement sur les chemins de mes souvenirs, en suivant la trace de mes lectures ou même dans mes rêves, tout en respirant avec les yeux le monde qui m’entoure. Le monde que j’ai choisi moi-même et que je crée dans une certaine mesure, aussi bien en fauchant l’herbe qu’en écrivant sur lui.
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Pérégriner est un dur labeur ! Comme l’écrivait Nicolas Bouvier, on ne voyage pas pour se garnir d’exotisme et d’anecdotes comme un sapin de Noël. Le chemin doit nous dépouiller de tout (et donc aussi de notre propre idée du chemin) pour que nous en sortions grands ouverts. Faire le chemin, c’est pratiquer le dénuement.
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Au loin, à l’horizon, le ciel et la terre se rejoignent en silence. Dans une telle quiétude, on entend chaque mot. Par la fenêtre, je regarde le trait violacé de l’horizon de l’autre côté de la Grande Baie. Évagre le Pontique écrit que le silence est un art qui consiste à attendre, à veiller et à tendre l’oreille à ce qui se passe en nous et autour de nous. Le silence est la voie qui mène vers notre propre intérieur, qui apprend à s’arrêter et à atteindre l’essentiel. Le silence est le liant qui conscience de la présence. C’est peut-être la raison pour laquelle je peux seulement écrire lorsque j’ai l’horizon devant les yeux.
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En un clin d’œil, les broussailles se sont couvertes d’une poussière vert pâle – de loin, on dirait de la rosée ou de la brume –, matin, les pousses de bouleau percent si vite que j’arrive à peine à les couper. À peine les bourgeons des bouleaux se mettent à embaumer, déjà les feuilles luisent au soleil, les écailles visqueuses des peupliers collent aux pieds, la livèche, la rhubarbe, l’ortie et l’oseille sont prêtes à être mangées. Mmm… les crudités de printemps au petit déjeuner. Comme si on mâchait de la lumière de soleil dans des fibres vertes.
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Hier encore, je contemplais une nature morte dans le cadre de ma fenêtre ; pendant la nuit, les table – sur laquelle j’écris – comme si je voguais sur l’eau. Et avec moi tanguent les murs, le poêle, la malle, l’armoire et les livres sur les étagères ; dans le lac, les méduses reflètent la lumière qui vient courir sur le plafond de ma chambre et, se mirant à la surface du thé vert, le soleil étincelle dans la tasse chinoise en argile gris-rose.
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Surtout du temps qu’il fait, et de la glace elle-même. Celle-ci fond différemment au soleil et sous l’averse ; le vent l’entasse, le brouillard la gobe, la vague la grumelle. Parfois, pfuitt, elle disparaît en un clin d’œil, le temps de vous retourner ; une autre fois elle expire en plaques noires, monte en vapeur ou forme du frasil à la surface du lac ; d’autres fois encore,elle luit sur les rochers comme nappés de sucre glace, même si elle a disparu de la surface de l’eau… Tout cela s’accompagne de sons : un grondement, des éclats, divers crissements et bourdonnements, claquements, grincements et craquements.
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J’ai observé maintes et maintes fois la fonte des glaces sur l’Onega depuis la fenêtre de mon bureau et le spectacle est à chaque fois différent. Le mystère de la transfiguration de la nature morte en élément liquide. Imaginez un espace vide devant vous, un champ blanc pris dans les glaces et enseveli sous la neige jusqu’à l’horizon, muet et immobile pendant de longs mois, aucune trace de vie, aucun mouvement, rien. Rien que le vent qui tresse parfois des panaches de poussière blanche, les pourchasse un temps puis les envoie balader. Même le soleil est incapable de ranimer ce paysage pétrifié vu que lui-même n’en mène pas large l’hiver et, pointant sa tête au-dessus de l’horizon comme noircit. C’est le signe que le mystérieux spectacle de l’Onega va bientôt commencer.
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il répétait... qu'un ami de perdu c'était du temps de gagné.
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