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Critique de iris29


Grandeur et décadence d'une famille d'afro-américains à La Nouvelle Orléans, sur trois générations...

1944 : elles sont deux soeurs Evelyn et Ruby élevés par des parents de la petite bourgeoisie. Leur père est médecin et dans cette ville avec cette couleur de peau, on peut dire qu'elle ont une belle vie. En échange de cette qualité de vie au niveau matériel, leurs parents "exigent" deux choses, qu'elles fassent des études ( Evelyn est bien parti pour être infirmière ) et qu'elle fasse un beau mariage, avec quelqu'un du même niveau social.

" Je crois que ça va pas être possible !" : et pour cause , Evelyn va tomber amoureuse d'un étudiant en médecine, sans le sou...

1986 : nouvelle génération. Pour Jackie tout avait bien commencé , beau mariage. Mais hélas son mari fréquenta de mauvaises fréquentations, et devint accro au crack... le crack , hélas, ça pardonne pas .

2010: nouvelle génération, l'ouragan Katrina est passé par là.

Le fiston sort de zonzon sans toucher les 20000 ! Va falloir qu'il trouve du cash rapido, et comme le cash ne pousse pas dans le sol, va falloir avoir une bonne idée, et comme le fiston a les doigts verts, l'idée va germer toute seule , grâce à un pote compréhensif et intéressé au projet ...

On peut parler de déterminisme social : le mauvais quartier, la couleur de peau, les mauvais potes.

On peut parler aussi des rapports hommes/femmes dans cette Nouvelle Orléans : les femmes étant généreuses, promptes à croire en "leurs hommes", à pardonner, à aider, à protéger . Les hommes manquant du sens de la communication, prenant les mauvaises décisions.

On peut aussi parler du langage de la rue, pour la version 2010 avec ces "Fils de putes" qui jaillissent comme des coups de feu, des "négros" en veux-tu en voilà , distribués à son meilleur pote.

On peut surtout parler de racisme, d'enlisement dans des relations toxiques, de femmes faibles avec les hommes, mais si fortes pour leurs hommes.

C'est bien observé, la plume est photographique, on se croirait dans un reportage télé, un reportage pas à charge, un reportage qui ferait aimer ses personnages.

On voit tellement le malheur arriver, qu'on a l'impression qu'il arrive au ralenti, que du coup , il pourrait être évité.

Oui mais c'est si facile de voir la poutre dans l'oeil de ses personnages, et moins facile quand le malheur débarque chez nous. Là , il est aux USA, là où "Black lives matter"... Oui, mais pas tant que ça , en fait !

Efficace, finement observé, un livre militant...







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