AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Renod


Renod
08 décembre 2019
Comme chaque matin, Hoke Moseley parcourt les titres du Miami Herald en dégustant son premier café. Il s'installe sur sa chaise longue, ferme les yeux et perd soudainement toute motivation. Victime d'un burn out, il se sent incapable de rejoindre son bureau au sein de la Police de Miami où l'attendent des piles de dossiers. Il décide de mettre sa carrière de policier entre parenthèses et se rend sur Singer Island où il se contentera de gérer des meublés appartenant à son père. Dans ce troisième volet consacré à ce sergent désabusé, nous retrouvons son entourage : ses deux filles qui l'encombrent, sa coéquipière d'origine cubaine enceinte jusqu'aux yeux et ses collègues de la Criminelle. le récit de son congé croise celui des péripéties de Stanley Sinkiewicz. le vieil homme a travaillé toute sa vie dans une usine Ford. A la retraite, il a quitté Detroit pour couler des jours tranquilles avec son épouse sous le soleil de Floride. Mais sa vie si ordinaire et si ennuyante va sortir des rails lorsqu'il croise la route deTroy, un dangereux sociopathe. le lecteur qui a apprécié les épisodes précédents devine assez vite la nature des dérapages à venir. le roman n'en reste pas moins savoureux avec sa galerie de personnages drolatiques.On y croise par exemple un jeune peintre qui produit de l'art figuratif sans grand talent ou un spécialiste en taons d'Ethiopie en congé sabbatique... Charles Willeford prend le temps de poser son intrigue et ses personnages, aussi l'histoire, bien que déjantée, reste-elle parfaitement construite. L'humour noir est parfaitement dosé et teinté d'une pointe de mélancolie. Pour conclure, je reprendrai l'appréciation de Philippe Jaenada dans sa présentation de Miami blues (dans le cadre de l'opération "lectures sur ordonnance") : "noir, cynique, violent, odieux mais déroutant d'humanité".
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}