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Critique de virginie-musarde


Est-ce un hasard si ce bled paumé du Kansas s'appelle "Butcher's crossing" ? Parce qu'ici, c'est bien d'une véritable boucherie dont il va s'agir, celle d'un des derniers troupeaux de bisons du Colorado que Miller le chasseur (le boucher !) va s'acharner à abattre. Pas seulement pas appât du gain (les peaux laineuses de l'animal se négocient fort cher) mais surtout par passion, ou par défi personnel.
Un carnage, des centaines de bêtes tuées puis écorchées, ce n'est certainement pas ce que Will Andrews était venu chercher dans l'Ouest sauvage ! Sa quête est toute autre et il n'aspire qu'à une communion avec soi moi profond et avec la nature. Il sera servi d'ailleurs : la tempête se déchaîne et des mètres de neige bloquent les chasseurs dans la montagne pendant six mois.
Deux longues saisons où la survie prime, où les instincts se réveillent, où la folie guette. D'autant que le retour en ville ne fait qu'accélérer les désillusions du jeune homme...

Butcher's crossing n'est donc pas seulement un roman de la nature même si la narration, certes classique mais parfaitement maîtrisée avec un style souvent poétique, rend hommage aux grandes plaines de l'Ouest, aux montagnes du Colorado, restitue parfaitement d'infimes détails (ondulations de l'herbe sous le vent, froid mordant). C'est un roman initiatique où la violence tient un rôle majeur, que ce soit celle des éléments (sécheresse, froid, feu) ou celle des hommes, c'est aussi l'histoire d'une quête, de la solitude, et le portrait d'une Amérique sauvage prête à basculer dans le monde moderne.
"Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier buffle est tombé ..... un vent de mort pour mon peuple." - Sitting Bull
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