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Citations sur Conséquences (12)

Leurs regards se croisèrent brièvement, puis Tom pivota sur lui-même et se dirigea vers la porte.
« Où tu vas?
-Dehors.
-Non! Ne fais pas… » commença-t-elle, mais il était déjà sorti.
Il entendit Grace le suivre dans le couloir jusqu'à la cuisine, puis dehors. Bientôt, ils se tinrent pieds nus sur l’herbe humide devant la maison. La pelouse qui s’étirait jusqu’au tronc du figuier était comme une vallée immaculée couverte d’une rosée argentée.
« Il n'y a rien, déclara Tom en secouant la tête.
-Mais il y avait bel et bien quelqu'un, murmura Grace. Tu ne sens pas... quelque chose? »
Ils se tinrent tous deux immobiles et silencieux et, soit parce qu'il voulait la croire, soit parce qu’il y avait vraiment quelque chose, il eut brièvement la sensation que des yeux étaient posés sur lui, qu’on le regardait, qu’on l'observait. Au-dessus des collines derrière la ville, là où des figuiers sauvages étaient blottis les uns contre les autres, la nuit semblait impénétrable. Il pouvait y avoir n’importe quoi Ià-bas. Les poils se dressèrent sur la nuque de Tom et un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Peut-être y avait-il eu quelqu'un là-bas, mais certainement pas sous le figuier.
« Je rentre », murmura Grace en claquant des dents.
Tom jeta un nouveau coup d’œil en direction du figuier puis lui emboîta le pas.
P232
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[Mon père] disait qu'il ne voulait pas devenir un fardeau, et il disait que tant que sa [défunte] femme - ma mère - serait présente dans son esprit, aussi fraîche et jeune que le jour où il l'avait rencontrée, il continuerait de vivre, mais qu'à l'instant où le souvenir commencerait à se dissiper il saurait que le temps était venu de partir. Il ne supportait pas l'idée qu'il risquait de l'oublier. Alors j'ai su qu'il n'était pas mort seul ici, mais qu'elle avait été avec lui. Ca m'a réconforté. Ca m'a fait comprendre qu'un tel souvenir, le souvenir de quelqu'un qui est parti, peut t'aider pour le restant de tes jours.
(p. 263)
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Il leva les yeux vers elle. Parfois, l'odeur de sa mère suffisait à le faire se sentir mieux, et, quand elle avait ce sourire un sourire un peu triste mais teinté d'espièglerie, il repensait à l'époque où ils vivaient tous les deux; avant Henry, et avant Flynn. Il aimait croire qu'elle aussi se rappelait cette époque, du moins une fois de temps en temps. Il la suivit à l'intérieur et s'assit à côté de son petit frère. Il écouta sa mère s'affairer dans la maison et regarda les fins cheveux blonds de Flynn que le ventilateur faisait se soulever et retomber. Au bout d'un
moment, sa mère revint et lui posa la main sur l'épaule.
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Il savait enfin. Vivre, c’était voir, toucher, sentir, goûter, entendre – et c’était savoir. Et même si savoir était douloureux, c’était aussi comme plonger dans une vague par une chaude journée d’été, puis refaire surface de l’autre côté, flotter, laisser son corps être porté par l’eau bleue étincelante. Se laisser ballotter de haut en bas.
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[Tom, 12 ans, années 60]
Il passa le doigt sur le dos des livres jusqu'à trouver un lourd dictionnaire. Il le tira, s'assit en tailleur sur le plancher et l'ouvrit. (...) il chercha de nouveau le mot de Sonny. "Putain" : "Prostituée" était-il écrit. Il chercha "prostituée". "Personne, surtout une femme, qui propose des relations sexuelles contre de l'argent en guise de gagne-pain." Il chercha "relations sexuelles" et "gagne-pain", puis referma le dictionnaire (...)
(p. 215-216)
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si Darcy était morte de la main d'un autre et que Grace avait dû juger l'assassin, il doutait qu'elle eût montré la moindre clémence. Elle lui rappelait l'un de ces anges de pierre à l'air triste qu'on voyait dans les cimetières, la tête inclinée, écoutant un chant céleste si aigu que seuls eux et les chiens pouvaient l'entendre. Ils étaient sensibles au frémissement des ailes des abeilles, aux battements, de cœur des amoureux - mais ils étaient parfaitement sourds aux supplications des coupables.
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Souviens-toi d’une chose, dit-il en désignant la bouteille. Ce n’est pas ça, le problème d’Henry. Le problème d’Henry, c’est Henry lui-même. La bière est une boisson honnête, et rien ne vaut une bonne bière après une dure journée. Tiens, goûte.
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- Je le CONNAIS. Je fais confiance aux gens. Ici, si on n'a pas ça…
Gibson acquiesça et but une gorgée d'eau.
- Moi, je fais confiance aux preuves, et c'est après tout. (P.146)
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Au-delà de la ville, le paysage consistait en de larges plaines arides parsemées d'arbustes mornes jouxtant de vastes étendues de néant. Gibson n'avait jamais été aussi loin de tout ce qu'il connaissait. Des mirages chatoyaient au bout des longues lignes droites comme si le ciel se mêlait à la terre dans une illusion d'optique. Des corbeaux dansaient autour des charognes au milieu de la route, enfonçant leurs becs durs dans la viande jusqu'à presque finir sous les roues de la Holden, comme s'ils se disaient que Gibson s'arrêterait peut-être pour déguster lui aussi un peu de chair en décomposition. [...] Il était au sommet d'une élévation et voyait, à des dizaines de kilomètres à la ronde, le ciel bleu s'étirant sans interruption d'un horizon à l'autre. Vers le Sud-Ouest, se trouvait un plateau long et bas. À part ça, la seule chose visible était une colonne de poussière qui s'élevait en tourbillonnant dans les airs. Il la regarda serpenter à travers le paysage, puis s'évanouir au loin. S'il y avait une ville au loin, il ne la voyait pas. Pas de Damas ni de Jérusalem. Du désert, oui, mais pas de tentations : pas d'étalages de chair dénudée, pas de palais regorgeant d'or, pas de fontaines de parfum, pas de cités à piller. [...] Le village était entouré d'un paysage rocailleux brûlé par le soleil et parsemé de touffes d'herbe épineuses qui montaient à hauteur de genou. Des petites fleurs jaunes dont les tiges tremblaient dans la brise chaude jaillissaient de la terre rouge jonchée de pierre.
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Quelque chose m'observe depuis les arbres. Il referma la bible, la fixa du regard pendant quelques minutes, puis se répéta les paroles de Darcy.
Quelque chose m'observe depuis les arbres.
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