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Critique de Renod


Harry Goddard a mis son activité de producteur de cinéma entre parenthèses pour entreprendre une traversée du Pacifique à la voile. S'il recherchait la solitude, il est servi. Après le naufrage de son bateau, il se retrouve coincé sur un canot pneumatique. le voilà perdu dans l'immensité de l'océan, la peau brûlée par le soleil et le sel. Ses chances de survie diminuent avec sa maigre réserve d'eau potable. Mais un événement inespéré survient lors de la troisième nuit : il distingue au loin les feux d'un cargo. Si aucun homme de l'équipage du Leander ne peut l'apercevoir dans l'obscurité, une passagère entend ses cris et convainc le capitaine de se porter à son secours. le voilà miraculeusement sauvé. A bord, il côtoie deux femmes, une jolie trentenaire et une quinqua entreprenante et deux hommes. le premier est un Polonais souffreteux qui pose sur le second, un ancien officier de l'Armée britannique, un regard chargé de haine. Vous l'avez deviné, le Leander ne va pas naviguer en père peinard sur la grand-mare des canards.
« Et la mer profonde et bleue » diffère des romans précédents de Charles Williams. Les premières scènes décrivant ce naufragé dérivant sur son radeau sont d'une très grande force. Tout comme les suivantes qui ont pour cadre un vieux cargo, un lieu clos infernal. La chaleur y est accablante. Les passagers et l'équipage forment un patchwork de nationalités et de caractères. Certains passages sont chargés d'un érotisme brut. La tension et le mystère gonflent jusqu'à ce que la violence explose. Avec ses descriptions lyriques, ses flashbacks délirants et ses scènes d'action tonitruantes, ce polar ravit, déstabilise et distrait son lecteur. C'est un roman cinématographique où l'on devine un jeu sur la fiction. J'ai apprécié »Et la mer profonde et bleue » et j'attends avec impatience la réédition par Gallmeister d'un autre roman maritime de Charles Williams : « Calme plat ».
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