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Critique de Eroblin


Nous sommes en 1964 à New York et la vie de la belle et fantasque Vivian Schuyler va changer du tout au tout le jour où elle récupère un colis qui ne lui était pas destiné. Dans le colis se trouve une valise appartenant à une certaine Violet Grant qui s'avère être, après quelques vérifications auprès de sa tante Julie, une grand-tante partie peu avant la Première Guerre mondiale vivre en Angleterre puis en Allemagne avec son mari, mari qu'elle aurait trompé et assassiné avant de disparaître. Vivian travaille dans un journal mais son supérieur hiérarchique ne lui reconnaît d'autre talent que de celui de relire les articles écrits par des journalistes hommes. Persuadée que sa grand-tante représente un sujet journalistique passionnant, elle obtient la possibilité d'enquêter sur cette Violet Grant. le roman est écrit en focalisation interne et, selon le chapitre, adopte le point de vue de Vivian ou celui de Violet. Selon le chapitre, le ton n'est pas le même : léger et drôle pour Vivian ; grave et mélancolique pour Violet. de plus, l'enquête de Vivian se double d'une histoire d'amour compliquée puisqu'elle tombe amoureuse d'un interne en médecine, un bel homme blond, qui , hélas, a le grand tort d'être le fiancé secret de sa meilleure amie Margaux Lightfoot, elle-même la fille du propriétaire du journal pour lequel Vivian travaille ! La belle Vivian va passer par des hauts et des bas avant de pouvoir se réfugier dans les bras de son médecin. Et c'est là que l'emploi du seul point de vue de Vivian et la légèreté de ton ont leurs limites car le lecteur (ou la lectrice) ne prend pas au sérieux l'idylle qui naît entre elle et le « Dr Paul » comme elle l'appelle ; on ne parvient pas à « vivre » la trahison et la douleur de Vivian quand elle assiste à leurs fiançailles. Et, surtout, comme on n'a pas le point de vue du « Dr Paul », ce personnage nous apparaît comme un être assez falot finalement qui apparaît et disparaît des pages pour resurgir comme un diable de sa boîte à la toute fin du roman. C'est dommage car Vivian est une jeune femme attachante, elle aurait mérité un amant mieux dessiné. Sa grand-tante est mieux traitée par contre : les chapitres qui lui sont consacrés reviennent sur sa décision d'étudier à Oxford sous la responsabilité d'un professeur émérite – Walter Grant - , son mariage malheureux avec lui car le fameux Grant est un gros pervers (du moins à mes yeux), sa rencontre avec un compatriote Lionel Richardson dont elle va tomber amoureuse et enfin les circonstances qui ont valu à Violet le « titre » de meurtrière et sa disparition. L'écriture est plus classique certes mais du coup, elle permet à l'émotion de s'installer. J'ai préféré le couple Violet/Lionel à celui de Vivian/Dr Paul. Ceci dit, j'ai passé un bon moment de lecture car les deux intrigues sont bien menées.
15/20
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