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Critique de Woland


The Killer
Traduction : François Truchaud

Je me suis laissée tenter par "Le Tueur" parce que, il y a plusieurs années de cela, j'avais été conquise par un essai de Colin Wilson (auteur britannique né à Leicester en 1931, à ne confondre ni avec le dessinateur de BD australien, ni avec le sportif canadien homonymes) intitulé "L'Occulte". Certes, le ton en était un peu excessif mais l'ensemble était convaincant. Peut-être, aujourd'hui, n'éprouverais-je plus une aussi bonne impression mais, de toutes manières, ce n'est pas "Le Tueur" qui m'incitera à le relire.

L'histoire avait pourtant tout pour allécher le chaland : un condamné pour homicide involontaire purge sa peine dans une prison anglaise. Il est considéré comme un prisonnier inoffensif, au niveau intellectuel vraiment basique. Survient un psy qui va entreprendre de remonter aux sources de la personnalité du condamné.

Evidemment, celui-ci - Arthur Lingard - a eu une enfance plutôt chaotique, avec une vie sexuelle développée très tôt, notamment auprès de sa soeur.

Et c'est là que j'ai décroché car la soeur en question était devenue la maîtresse - à douze/treize ans - de leur oncle et tuteur et, au lieu de dépeindre ici un traumatisme, Colin Wilson nous exhibe au contraire une Lolita qui, au contraire de celle de Nobokov, prendrait vraiment son pied avec son Humbert-Humbert de banlieue.

Ca continue sur le même ton de complaisance outrée pratiquement jusqu'à la fin. Si bien que le lecteur, ahuri, finit par se poser la question : "Mais puisque tout cela était si joyeux et si sain, comment Lingard a-t-il pu, lui, devenir un psychopathe ? ..."

Le tout est exposé très platement - Wilson n'a rien d'un romancier - sous des éclairages plus glauques les uns que les autres. On en sort tout poisseux, tout gluant ... Brrrrr ! Un conseil : passez votre chemin. Mais, si vous choisissez de vous plonger dans "Le Lecteur", ne dites pas ensuite qu'on ne vous avait pas prévenu ! ;o)
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