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Critique de Myriam3


Premier roman de Martin Winckler, écrit presque dix ans avant son gros succès La Maladie de Sachs.
C'est la première fois que j'ouvre un roman de Martin Winckler, malgré tout le bien qu'on m'en a dit. Je m'attendais à une narration plutôt bienveillante et titillant les bons sentiments... mais il n'en est rien.
Trois types de narration se succèdent: la première, qui s'adresse au docteur Sachs sous forme de tutoiement, décrit avec une certaine distance - et une légère très légère ironie - les gestes et attitudes parfaitement professionnels de ce docteur qui pratique des IVG deux fois par semaine en plus de son travail de généraliste. Tout y est: les paroles, rassurantes, les accessoires soigneusement disposés sur la tablette, leur utilisation, l'examen de l'utérus, l'aspiration... ce n'est pas une lecture facile.
Puis le récit reprend avec les mêmes personnages mais cette fois-ci par une narration complètement subjective par laquelle transparaît la lassitude et le dégoût parfois du médecin, son attirance ou son rejet des patientes - lecture difficile une fois encore, cette fois-ci parce que le gynécologue est un homme tout autant qu'un médecin et que nous ne sommes pas que des patientes mais des femmes qui se déshabillent dans leur cabinet - . L'homme est parfois désagréable, froid.
En parallèle à ce travail, le docteur Sachs tente d'écrire son premier roman, mise en abyme de celui-ci.
C'est intéressant mais ce n'est pas une réussite, plutôt une première tentative. J'ai trouvé ce regard porté sur les patientes très déplacé et gênant, humiliant parfois aussi, condescendant en tout cas. Quand à la fin, elle est complètement raté, tellement elle est clichée.
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