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Critique de Flaubauski


Nathan Lucius, trentenaire, semble être un homme comme les autres, avec ses petites habitudes banales : aller boire des bières au pub avec sa chef et ses collègues après une journée de travail, avoir une collection de photographies, aller régulièrement courir, aller rendre visite à Madge, son amie antiquaire… Mais cet homme qui travaille dans le milieu de la pub au Cap a, d'emblée, des comportements étranges, plus proches de la manie que de l'habitude, exacerbés un jour par une demande de Madge, jusqu'au basculement, à la fois inattendu et prévisible…

Roman à la première personne qui nous conduit à travers l'esprit tortueux de Nathan, ce dès les premières lignes, Je m'appelle Nathan Lucius est une excellente surprise estivale : à travers une construction narrative remarquable, au plus proche de la confusion du protagoniste, nous découvrons progressivement, avec un certain effroi, la réalité de celui-ci, réalité troublante que nous n'imaginions pas le moins du monde au début de son récit. Nathan, tout comme celui qui lui donne vie à travers sa plume, non dénuée de mordant d'ailleurs, nous mène à la baguette avec une facilité déconcertante, emprisonnés que nous sommes de ses pensées, de ses comportements – tout le charme de la première personne est ici parfaitement mis en lumière – jusqu'aux diverses révélations, d'abord au compte-gouttes, qui préparent finalement le terrain du dénouement. En somme, une narration parfaitement menée par Mark Winkler qui met en scène toute la complexité et les failles de l'esprit humain, avec beaucoup de justesse.
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