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Citations sur Au Café du Rendez-vous (4)

Les clients formaient une masse compacte autour du bar. Le vent chaud et la pleine lune s’étaient coaliser pour drainer ici tout ce que le village comptait de mâles esseulés, affamés et assoiffés.
(…) Karolina buvait du whisky. Comment tous ces gens — ces représentants de commerce, ces policiers, ces paysans — arrivaient-ils à garder ce rythme frénétique ? Ils étaient plongés dans des états hallucinatoires. Plus l’heure avançait, plus ils paraissaient sujets à des sautes d’humeur, emportés malgré eux par des perceptions inquiétantes. L’alcool, la lumière de la lampe au-dessus de la table, l’effet hypnotisant du tapis vert, le reflet jaune des murs, les bavardages incessants, l’abrutissement du moment et la fascination du rythme qui dictait les mouvements des clients étaient autant d’éléments qui contribuaient à cette étrange atmosphère. p 82-83
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Le samedi soir, elle dansa avec le dénommé Kolyn.
(…) Ils dansaient avec une langueur, une passion suggestive et lancinante qui combla les attentes les plus folles des spectateurs. Le dénommé Kolyn ne commettait aucune faute, il faisait de son mieux et offrait à Karolina tout son savoir, toute sa technique.(…) Il dansait de manière mécanique, mais sans faire d’erreur, et ne mettait dans ses mouvements que le minimum d’érotisme.(…) Katerina évoluait avec finesse, avec une sensualité contrôlée, ses mouvements étaient empreints de nostalgie et d’amour.
Leur danse était une forme lourdement stylisée de rencontre sexuelle — leurs jambes se frôlaient de façon suggestive, le corps de Katerina se cabrait de manière provocante, ouvertement sexuelle. Bien que tous deux dansassent avec une énergie contenue, leurs mouvement avaient un parfum d’insouciance, un effet à la fois troublant et menaçant qui donnait la chair de poule aux autres danseurs. p 194
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Jess lui avait dit que lorsqu'on méditait sur la mort , il fallait garder deux choses à l'esprit . Tout d'abord , que l'on allait mourir , ensuite , que l'on ne connaissait ni l'heure ni les circonstances de sa mort .
-Et ça ne te fait pas paniquer ? avait-elle demandé .
-Non . On s'habitue . Plus on se concentre sur la mort comme un fait inéluctable , plus on approfondit sa compréhension de la vie - et de son caractère éphémère .
(...) En regardant les panneaux , Karolina comprit qu'il avait raison , que la vie était fugace , fragile , que les activités humaines étaient insignifiantes , dépourvues de substance historique .
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Un silence de mort régnait dans la ville. Les habitants s’étaient retirés derrière leurs rideaux. Il faisait trop chaud pour s’aventurer dans les rues. L’heure du scarabée.
Elle proposa de couper par le cimetière, où il lui semblait qu’il faisait plus frais. Ils marchaient depuis un petit moment lorsqu’ils aperçurent deux personnes assises sur un banc, à côté d’un cyprès. Un homme et une femme.
– Ce sont eux, dit Willie.
Karolina n’osait pas les regarder ouvertement.
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