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Critique de Upsilonn


J'ai lu Les Guérillères il y a plusieurs années déjà et j'avais trouvé L'opoponax en bouquinerie avec beaucoup de joie avant de le poser dans ma PAL où il s'est noyé depuis. Je me suis enfin décidée à me lancer dans cette lecture après avoir entendu la série radio consacrée à Monique Wittig sur France Culture cet été. le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai moins accroché qu'avec Les Guérillères, et sans doute j'aurais eu encore plus de difficulté à entrer dans cette lecture si je n'avais pas eu en tête les analyses entendues tout récemment.
Comme souvent avec les partis pris expérimentaux, le principe me séduit mais l'oeuvre en elle-même a du mal à garder mon attention pendant plus d'une vingtaine de pages. C'est un texte écrit à hauteur d'enfant, dans une langue purement descriptive. On saute d'une scène à l'autre sans transition. C'est un peu comme écouter un enfant qu'on est venu·e chercher à l'école et qui nous raconte sa journée sur le chemin du retour - et oui, c'est charmant et doux. L'autre aspect qui a été abondamment commenté et qui reste troublant à la lecture c'est l'usage du pronom "on" dans lequel se mélangent la narratrice, ses camarades, dans un flou sans genre et sans nombre qui colle bien au monde de l'enfance.
Outre le côté expérimental ça reste un texte très beau. Les aventures des enfants dans la campagne, leurs bagarres et les noms de fleurs et d'arbres qui parsèment le récit m'ont beaucoup touchée. Sans avoir grandi exactement dans les mêmes conditions, c'est un roman qui m'a rendue nostalgique de l'enfance. Il m'a aussi fait penser à mes grands-parents, dont l'expérience est probablement plus proche de celle de l'autrice.
La reconnaissance attribuée à ce texte est totalement justifiée et j'aurais adoré travailler dessus pendant mes études. Je n'ai toutefois pas trop culpabilisé en sautant des passages entiers, dans la mesure où une fois que le concept est compris, une bonne part du roman m'a paru répétitive. Si je devais le relire autrement, je pense que je le lirais davantage comme je lis des poèmes que comme un roman : quelques pages avant de dormir, sans essayer de le lire d'une traite et d'y chercher du sens.
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