AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de alberthenri


Entre 1790 et 1793, Marguerite échange des lettres avec son amie Louise.
Le sujet de ces échanges est des plus particuliers, car Marguerite est une mère maquerelle d'un genre spécial ; elle fournit à de riches amateurs des enfants, du nourrisson à l'adolescent.

Comme le titre l'indique, le roman épistolaire de Gabrielle Wittkop parle de la traite des enfants à l'époque de la révolution française, sujet plus que délicat, abordé frontalement par l'auteure qui ne cache rien et par conséquent ne nous épargne rien.

Comme vous l'aurez compris, ce livre ne s'adresse pas à tout le monde, il peut choquer et révulser le lecteur ou la lectrice.
Extrait :
Paris, janvier 1790

Je voulais vous écrire hier mais Monsieur et Madame Montiel m'ayant demandé des bébés pour jouer au chirurgien, j'ai dû aller en quérir autour de Saint Jean où ils ne manquent guère. J'en ai récolté trois, deux filles et un garçon, frais pondus, roses, prêts à être mis sur table. Satan seul sait ce qu'il leur arrivera En général on commence par les yeux.

Tout le livre n'est pas aussi atroce (heureusement) mais cet extrait vous donne une idée précise de ce qui vous risquez de lire...

Lecture courte (ouf !) "La marchande d'enfants", ouvre une porte infernale sur la dépravation dont est capable l'humain, et si la clientèle de Marguerite est fortunée, la plèbe n'est guère de meilleure composition qui va profiter du spectacle des exécutions pour forniquer au pied de l'échafaud ou contempler les cadavres à la morgue !

Peut-on conseiller la lecture de ce livre ô combien dérangeant ?
Et bien oui, car c'est un très bon roman épistolaire très bien écrit, mais vous êtes averti(e) ce livre est une fleur empoisonnée, une rose noire pleine d'épines qui vous griffent...
Commenter  J’apprécie          271



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}