La manière de dormir, d'un bloc d'environ huit heures, telle que nous la connaissons, s'est répandue à l'ère de la révolution industrielle avec la généralisation de l'éclairage artificiel des villes et l'imposition d'une nouvelle discipline du travail. À partir d'extraits de journaux intimes, d'oeuvres littéraires (d'
Homère à
Stevenson, en passant par
Shakespeare et
Virgile), de dépositions judiciaires et de livres de médecine,
Roger Ekirch, professeur d'histoire à l'Institut polytechnique de Virginie, montre que le sommeil était communément jusque-là scindé en deux moments, séparés par une période de veille consacrée à différentes activités.
(...)
En racontant cette autre « grande transformation », petite histoire dans la grande histoire qu'avait analysée
Karl Polanyi,
Roger Ekirch décrit l'avènement du capitalisme sous un angle pour le moins original, prouvant que son emprise sur nos vies est bel et bien total, si ce n'est totalisante. Accessoirement, il peut permettre, individuellement, d'appréhender tout autrement notre sommeil et surtout ce qui passe pour dysfonctionnements.
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