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Critique de musaraneus


Ree Dolly, 16 ans, yeux verts, cheveux noirs et caractère bien trempé, porte à bout de bras sa famille depuis que son paternel s'est fait la malle.
Entre deux petits frères bagarreurs et une mère qui n'a plus toute sa tête, elle se démène pour faire tourner tant bien que mal la maisonnée. Car l'hiver est rude dans les forets du Missouri, et les placards sont vides depuis que Jessup est parti.
« Cuisinier » dans les labos du coin, s'il ne se pointe pas à son procès, la famille perdra la maison. Mais Ree n'a pas l'intention de laisser faire et part à la recherche de son père…

Si tu cherches un cadre bucolique au milieu des sapins pour faire des anges de neige en souriant aux mamottes, passe ton chemin voyageur et va voir dans le tyrol si j'y suis.
Ici la neige est boueuse, grise, pleine de cailloux et te colle aux rangers pire qu'une maladie. Enfin, quand elle se snife pas… Car chez les Dolly, clan familial tentaculaire installé au coeur des Ozark, c'est la meth qui fait bouillir la marmite.

Roman noir aux accents poétiques dans les descriptions de la nature, avec un final plus rythmé et vraiment sombre, ce récit me faisait de l'oeil depuis un moment. Seulement je n'ai pas vraiment vu l'humanité et la solidarité des personnages vantés en quatrième de couverture. J'ai surtout vu une famille en perdition, aux moeurs d'un autre temps.
Un milieu sordide qui m'a franchement écoeuré, et pourtant j'avoue volontiers mon penchant pour les drames domestiques sinistres et les histoires bien noires. Mais là j'ai eu du mal à prendre du recul. Parmi cette famille de marginaux socialement très défavorisés, tout est trop réaliste et terriblement triste : Les grossesses non désirées de filles de 14 ans, les amas de ferraille et de poubelles autours des caravanes rouillées,
les viols de gamines droguées, l'agonie floconneuse des toxicos, la violence alcoolisée des hommes…
La pauvre Ree s'englue dans cette vie comme un insecte sur du papier collant.
Je n'ai eu d'empathie pour aucun des personnages, tant cette bande de prédateurs junkies aux dents noirs m'a donné la nausée.
Chacun a son cauchemar et ses limites. Avec ce roman j'ai atteint les miennes.
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