Zébulon

« Un western comme Céline aurait pu en écrire. », c'est ce que décrit la quatrième de couverture. Moi j'en sais rien, de Céline j'ai du lire dix pages au maximum - et non, je n'ai pas honte, ma culture étant ce qu'elle est -, mais si je devais faire un parallèle, je dois vous avouer que je n'ai fait que penser à Dead Man tout du long (que j'estime particulièrement, au passage).

Si vous aimez les films avec les B.O d'Ennio Morricone, vous allez aimer Zebulon, sous le signe des fusillades et des prophéties sordides à coups de reins. C'est un voyage entre deux mondes, du genre ruée vers l'or sous champignons, à la différence que ce n'est pas après l'or qu'ils courent, mais après la raison qu'ils ont tous perdu, après des repères concrets, un peu à la manière du premier tome de la Tour Sombre de Stephen King, dans une ambiance terreuse, marécageuse, arrosée de téquila et de venin de serpent. Il n'y a pas d'endroit ni d'envers, ni de vie ni de mort, de bien ou de mal, de début ou de fin. Et c'est ça qui en fait sa particularité, ça et le fait que c'est très bien écrit, étant donné que ça a été enfanté chez Christian Bourgois. On vous amène même à réfléchir à l'esclavagisme, entre triangle amoureux et supers moments père-fils - si tu me tues pas, c'est moi qui te tue - mais surtout on cherche à vous retourner la tête. Dans le bon sens du terme.

(voir la critique intégrale sur le blog)
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