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Critique de Erik_


Le grand bazar de la charité fut une horrible tragédie qui fit plus de 120 victimes en mai 1897 surtout parmi les généreux donateurs de la bourgeoisie parisienne. C'est un peu comme si ceux qui aidaient les migrants disparaissaient brutalement en masse dans le naufrage d'un navire pour donner dans la comparaison.

Ce drame met également en lumière les dommages collatéraux qui ne sont guère évoqué à savoir les brûlures qu'ont dû subir les femmes aristocrates survivantes. Certaines ont terminés à l'abri des regards dans un asile. C'est tout le sujet de cette BD qui met en scène deux héroïnes survivantes dont on va particulièrement s'intéresser.
On pourra également regretter l'exploitation de cette tragédie par les médias de l'époque qui n'ont pas hésité à en rajouter. On apprendra que non, les hommes n'ont pas piétiné les femmes pour sortir des flammes. Certains furent d'ailleurs injustement accusés ce que nous verrons également dans cette oeuvre.

A noter que ce récit est tiré d'un roman de Gaëlle Nohant. Il est scénarisé par Quella-Guyot de manière tout à fait respectable. On pourra également souligner le trait du dessin de Wyllow avec ce côté réaliste et élégant que j'affectionne particulièrement. Bref, c'est joliment mis en image.

J'avoue néanmoins que vers la fin, je me suis un peu perdu dans les méandres de ce récit qui va sur le terrain du secret de famille dans une société où les femmes sont mises de côté.

Pour autant, dans l'ensemble, c'est une lecture qui apportera sans doute des précisions utiles sur la condition féminine à la fin du XIXème siècle dans notre pays. Il s'agira de ne pas confondre la part des femmes avec la part des flammes car ce n'est pas la même chose.
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