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Critique de bdelhausse


Lao He est un homme âgé déjà. Il vit à Pékin, chichement, comme jardinier. Salaire modeste. Aspirations de la même couleur. Horizon bouché. Il est d'ailleurs considéré comme un "ouvrier migrant", chinois rural ayant migré vers une zone urbaine... cela suffit pour être un migrant en Chine.

On va le suivre pendant une journée. Son quotidien, ses filles, ses gendres, ses amis, ses collègues, son positionnement entre les suites du maoïsme et l'ouverture à davantage de modernisme.

C'est lent, très intérieur, pas dépourvu d'humour, mais un humour amer, teinté de "lose". Lao He, c'est un peu la lose. L'écriture rend bien cette défaite au quotidien, ce fatalisme d'une génération qui a tout connu et a tout perdu aussi, y compris ses repères.

e seul élément qui décolle, c'est la loterie de fin de livre (court, heureusement). le propos et l'écriture s'emballent et deviennent haletants par moments. Puis Liu Xinwu clôture et demain sera ... le même jour.

J'ai découvert un écrivain engagé, resté en Chine. Mais son écriture ne m'a pas (du tout) convaincu. En général, de plus, les plus virulents des auteurs sont forcés de quitter le pays. Xinwu y est resté. Il faut aussi se dire qu'il écorne largement le maoïsme, bien davantage que l'ouverture capitaliste.
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