AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de colimasson


Plus la lecture des Thermae Romae progresse, mieux on comprend ce qui constitue le pouvoir attractif de cette série. On avait cru s'être attaché à l'histoire; pourtant, depuis la lecture du 4e volume de la série, celle-ci avait eu le temps de passer aux oubliettes. On retrouve cependant les personnages principaux de cette série avec la nonchalance de vieux amis fidèles à eux-mêmes. Leurs caractères affirmés et peu communs se retrouvent ici avec leur puissance habituelle. Lucius, toujours aussi froid et lointain, continue d'être animé par l'idée monomaniaque de l'amélioration des thermes romains. Satsuki, sa jolie hôtesse japonaise, commence à comprendre le piège que représente la rigidité et le sérieux de son caractère laborieux. Ce nouveau volume nous présente un autre personnage tout aussi caractériel en la personne du grand-père de Satsuki. Expert en acupunture et en osthéopatie, attentif aux moindres détails, il pousse son art jusqu'à la sorcellerie. S'insèrent quelques petits mafieux japonais qui viennent donner du fil à retordre à nos personnages pendant que dans le monde antique d'où provient Lucius, l'empereur Hadrien se morfond jusqu'à la mort qu'il souhaite s'infliger, mais que personne ne lui accorde.


Encore une fois, ce sont surtout les anecdotes que Mari Yamazaki introduit dans son histoire qui rendent cette série si captivante. Pris dans le fil d'événements bien ficelés, le mélange des cultures japonaises et antiques nous renseigne sur des thématiques qui semblent a priori totalement indignes d'attention. Les romains montaient-ils à cheval avec des étriers ? Quels étaient les plats favoris des romains ? Mari Yamazaki sélectionne sans doute les aspects les plus folkloriques et frappants pour marquer les esprits, forçant sa petite Tetsuki à préparer des escargots bouillis dans du lait, à défaut de mamelles de truies ou de langues de flamants roses, mais sa propre passion est telle qu'on l'imagine mal fabuler pour le seul plaisir du pittoresque.


Comment se conclue ce cinquième volume ? A la manière éclatante d'un film hollywoodien. Après ce nouveau mélange culturel, on est surtout en droit d'attendre un nouvel épisode qui saura nous révéler d'autres secrets japonais et antiques, que Mari Yamazaki a l'art de partir chiner pour nous.
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}