Après le succès colossal de THERMÆ ROMÆ, voici la nouvelle série de Mari Yamazaki : OLYMPIA KYKLOS !
Entre Grèce antique, berceau des Olympiades, et les JO de Tokyo en 1964... une comédie sportive à travers le temps et l'espace.
https://bit.ly/OlympiaKyklosT1
Le sport est un merveilleux moyen d’expression inventé par les hommes, au même titre que les arts. Les athlètes s’expriment au moyen du sport. Leurs performances peuvent parfois ne pas être à la hauteur de leurs attentes, le spectacle de leurs efforts suffit à nous émouvoir.

Je l’avoue volontiers : toute petite, déjà, je n’aimais pas trop les activités sportives… Mais il se trouve que j’étais toujours la plus grande (j’ai arrêté de grandir à l’âge de 12 ans), et qu’en plus de grimper volontiers à de très hauts arbres pour attraper des insectes, j’aimais battre la campagne. Résultat : j’avais une force physique plutôt démesurée. Et à chaque compétition sportive, pour mon plus grand malheur, c’est moi qu’on envoyait défendre « nos » couleurs. Saut en longueur et en hauteur, 100 mètres, basket, j’ai tout fait. Bien entendu, vivant à Hokkaidô, au nord du Japon, j’ai également été vivement encouragée à représenter mon école en patinage de vitesse. On louait mes aptitudes physiques alors que je voulais qu’une chose : qu’on me félicite pour mes dessins ou mes rédactions. Est-ce par haine viscérale de tout classement fondé sur les capacités physiques ou par dégoût de la tension propre à toute compétition ? Toujours est-il qu’à compter du collège, j’ai pris mes distances avec le sport.
Le recours aux statistiques rend le sport ennuyeux : fini les surprises. Adieu l’imprévu. Fatalement, le plaisir s’en ressent.
Bien au-delà de la victoire ou de la défaite, le sport comme divertissement de masse peut transmettre des valeurs aussi précieuses qu’elles sont authentiques. C’est là, j’en suis convaincu, que réside sa vérité.
Montrer aux dieux et aux personnes disparues que nous profitons des plaisirs qu'offrent la vie, n'est-ce pas la plus belle offrande à leur faire ?
Les hommes sont des animaux sociaux. Nous ferions bien d’apprendre et de le retenir, comme on acquiert un savoir en lisant une encyclopédie… Ainsi ne commettrait-on pas ce péché d’orgueil de nous considérer comme des êtres élus, et ne s’embarrassait-on pas d’idéaux démesurés ou de convictions excessives quant à notre manière de vivre.
La vie des hommes est plus terrifiante que leur mort. Si je peux choisir, c’est là-dessus que me préfère me concentrer.
Dans l'Antiquité, Palmyre était un point hautement stratégique pour la partie orientale de l'Empire romain. C'est un lieu où les coutumes de l'Est et de l'Ouest se sont rencontrées et se sont mélangées, et un centre de commerce prospère. Palmyre, pour moi, c'est l'illustration parfaite des valeurs de progrès et d'ouverture qui, entre autres, définissent la Rome antique. Aujourd'hui, Palmyre a été méthodiquement détruite par l'Etat islamique.
Tout comme Okinawa, la Sicile est un carrefour culturel. C’est un lieu qu’on ne peut absolument pas négliger dès que l’on parle de la place de la culture méditerranéenne dans l’histoire mondiale. Entre l’Antiquité et le Moyen Âge, la Sicile a été occupée par plusieurs puissances et a régulièrement changé de mains. Ce qui a engendré de nombreuses tragédies en même temps que cela a forgé une identité complexe et développé une culture riche d’une diversité inouïe. D’abord la Phénicie, la Grèce, Carthage et la Rome antique, puis les Arabes et les Normands, la France, l’Espagne… Chaque ère a vu un nouvel occupant, chacun arrivant bien entendu avec sa propre culture. La Sicile a été le réceptacle de tout cela.
En mettant en scène ces parties les plus sombres de l’âme humaine, ce que d’ordinaire je fuis, je pense bien évidemment à mon travail sur la série Steve Jobs. Mais dessiner Néron et son entourage est encore plus éprouvant.