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Critique de gonewiththegreen


C'est sans doute un réflexe pavlovien que de se retourner vers des valeurs sures en période anxiogène. Mo Yan et sa littérature entrent clairement pour moi dans ce domaine et c'est avec délectation que je me suis plongé dans ces deux nouvelles .
Mo Yan n'est jamais aussi bon que pour décrire le monde paysan sous Mao. Monde paysan d'où il vient.
Si le théâtre des opérations des deux nouvelles est le même, les sujets en sont bien différents.
Dans la première nouvelle, le Veau,un village s'apprête à castrer trois veaux et attend le vétérinaire officiel. Nouvelle très drôle, enfin avec les critères locaux , qui montre très bien le fonctionnement du pouvoir et des hiérarchies sous Mao. L'activité principale en cas de problème est de trouver un bouc émissaire pour sauver ses fesses ! On retrouve les caractéristiques des récits de Mo Yan , insultes entre personnages, situations cocasses, peinture acerbe de la société chinoise sous le communisme, mais aussi grande place à la description de la nature. L'auteur nous confronte aux absurdités du système : Impossible de tuer les veaux parce que le parti ne l'autorise pas , mais impossibilité de les garder en vie parce qu'on ne peut pas les nourrir!
Enfin , on y apprend que dans les campagnes , les paysans mettaient la gnôle dans des bouteilles (vides !!!) d'insecticide . Il parait que ça donne du goût !!!

La deuxième histoire est centré sur un instituteur remplaçant du village en 1968. Laid comme pou, raillé de tous , il s'avère être un grand sportif , avec son air con et sa vue basse !!
La aussi , plongée dans la révolution culturelle avec ce village rempli de "droitiers", ou plus vulgairement d'instruits envoyés se rééduquer à a campagne.
Beaucoup de truculence, d'humour , de situations absurdes et toujours ce regard sans complaisance sur la Chine maoïste.

Merci Mo Yan pour ton aide en ces moments ô combien singuliers.
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