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Critique de MisssLaure


Ce livre regroupe 7 pièces de théâtre, dont certaines ont été éditées de manière isolée, plus souvent en VO d'ailleurs qu'en version française.

Certaines pièces sont très lyriques, d'autres le sont moins, voire sont drôles (le pot de bouillon). Toutes versent dans la tragédie, avec des thèmes comme la traitrise, la pauvreté, l'égoïsme ou la grandeur d'âme, les mythes et légendes, le mystère ou les grands idéaux. On trouve un côté spirituel important avec de nombreuses références à l'âme, à la mort, au rapport entre les vivants et les défunts. On flirte entre réalité et surnaturel avec ravissement.

La comtesse Cathleen (1892) : J'ai adoré !
J'ai eu l'impression de lire une pièce de Shakespeare, qui se déroule dans la vieille Irlande, avec des forêts, la nature désolée, la famine, des âmes en peine, des démons sous diverses formes et la comtesse Cathleen, pieuse au coeur d'or, qui vend son âme au diable pour sauver toutes les victimes de la famine. Un côté fantastique qui évite le côté moralisateur, un texte prenant, bref, qui m'a enchantée.

La terre du désir et du coeur (1894) : Au regret de sa famille, Mary est passionnée par l'histoire de la princesse Edain qui arrive au pays des Fées. Jeune épousée, elle veut quitter la maison de son mari pour retrouver la liberté des Fées. C'est alors qu'arrive l'Enfant, entre ange et être surnaturel.

Cathleen Ni Houliban (1902) : Dans une chaumière, en 1798, alors que le mariage de Michael et Delia se prépare, une vieille femme étrange qui erre dans les rues entre se réchauffer auprès du feu. On retrouve la référence à Cathleen, et je me suis demandée si cette pièce ne pouvait pas être considérée comme une sorte de suite à La comtesse Cathleen

Le pot de bouillon : Cette histoire d'un vagabond qui fait croire à ses hôtes être possesseur d'une pierre magique est le seul texte ouvertement ironique et drôle. Il tranche avec les autres pièces de théâtre dramatiques parfois à l'extrême.

Le seuil du palais du roi (1904) : Seanchan fait la grève de la faim devant le palais d'un roi pour obtenir le rétablissement de l'ancien droit des poètes. J'ai été frappée de retrouver ici la référence à la grève de la faim pour faire valoir ses droits. Cette pièce m'a immédiatement rappelé Bobby Sands et le magnifique film Hunger, de Steve McQueen.

Les ombres sur la mer (1911) : Cette pièce, qui se déroule sur un bateau, entre tragédie et lyrisme, est celle que j'ai le moins appréciée.

Deirdre (1907) : le roi Conchobar intrigue pour que Deirdre devienne sa femme. J'ai découvert grâce à cette pièce le mythe de Deirdre dont j'ignorais tout.

Après avoir été déçue par la poésie de William Butler Yeats, j'ai été charmée par les pièces de théâtre, dont certaines sont pourtant teintées d'une prose poétique parfois très marquée.
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