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Critique de Aline1102


Six-quatre est un polar dense, intense et pas spécialement facile à lire. Il m'a un peu rappelé Rosa de Jonathan Rabb : tous deux sont des récits "qui se méritent" et qui demandent un minimum d'investissement dans l'histoire pour ne pas en perdre le fil.

Le déroulement de l'intrigue ne suit pas les codes du polar traditionnel. Mikami ne se lance pas sur la piste d'un criminel sanguinaire : il se contente de fouiller dans les souvenirs de chacun concernant une affaire vieille de 14 ans, dont le nom de code est six-quatre (en référence à l'an 64 du règne de l'empereur Shöwa, durant lequel les faits se sont déroulés).
A partir de là, on suit les pas de Mikami et, surtout, ses réflexions. Et l'homme pense beaucoup : à la politique, aux relations entre les différents services de police, à son couple, à la disparition de sa fille, au six-autre, aux collègues qu'il connaissait à l'époque des faits, aux relations avec la presse (Mikami est responsable du service de relations publiques de son département). On se retrouve donc avec un polar très introspectif, où l'on partage les réflexions et ressentis du héros ; mais aussi avec une histoire dans laquelle interviennent de très nombreux personnages, que l'on ne confond pourtant jamais.
Et ce foisonnement de personnages et d'histoires mêlées dans un seul récit fonctionne plutôt bien, puisqu'on est vite passionné non seulement par le mystère entourant le six-quatre, mais aussi et surtout par cette société japonaise très marquée par l'honneur et les conventions.

Ce roman fut donc une excellente plongée dans la littérature japonaise : je compte bien récidiver !
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