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Critique de Osmanthe


Park Life a obtenu en 2002 le prix Akutagawa, le Goncourt japonais. Et décidément, j'ai un problème avec ses lauréats. On dit souvent que les romans japonais valent plus pour leur ambiance et leur esthétique particulière que pour l'intrigue souvent assez ténue. Ici, on dira que celle-ci est très très mince.

Le narrateur est un jeune trentenaire encore célibataire, qui nous fait partager ses occupations très banales au pied des tours de bureaux du centre de Tokyo. Dans ce monde tourbillonnant, il nous prête sa peau pendant quelques jours pour descendre au parc de Hibiya, où nous croiserons son collègue de boulot plus âgé M. Kondô, un vieil homme qui tente tant bien que mal de faire voler un aérostat. Lui est un peu passif avec les filles, entre son ancienne petite amie qui a retrouvé un copain et Hikaru, la fille qui le fait rêver secrètement depuis dix ans qui lui apprend du jour au lendemain qu'elle va se marier. A part ça, il se balade avec son petit singe Lagerfeld sur l'épaule, et doit se coltiner sa provinciale de mère qui vient chaque année squatter son petit appartement pour se mettre en vacances de son mari et faire toutes les boutiques de la capitale en guise de cure de remise en forme . Tout cela est trop anodin et insipide, pour être vraiment intéressant, la seule chose qui nous sauve de l'ennui est la taille réduite du récit, 90 pages en édition grand format (et encore, je suis loin de l'avoir lu d'une traite). le seul début de fil conducteur, qui finalement nous laissera à la fin...sur notre faim, c'est cette fille que notre jeune homme aperçoit dans le métro, puis revoit au parc, une fois, deux fois, trois fois, pour échanger quelques mots à la pause sandwich...Peut-être est-on en face d'une idylle naissante, ou peut-être pas finalement.

Ce livre manque de sel à mon goût, notamment parce que ces personnages n'ont pas d'épaisseur, la ville n'en a pas non plus, et les situations manquent de suite...Pour une fois, on espèrerait davantage de descriptions, que le décor soit planté bon sang ! Heureusement, ce roman n'est pas triste, les personnages s'ils sont assez seuls ne sont pas déprimés pour autant, chacun semble trouver son compte à sa situation et se satisfaire de petites gratitudes.

Un roman gentillet, sans grande saveur, et malheureusement bien dans la lignée habituelle des prix Akutagawa. Il y a beaucoup d'autres prix littéraires au Japon, qui ont souvent récompensé des romans plus enthousiasmants.
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