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Critique de AmeliaChatterton


Cette critique concerne les 18 tomes de la série.

Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2022, pour le Menu Passé, présent et futur du Japon – catégorie La vie à la campagne.

J'ai beaucoup apprécié cette série de mangas qui m'a rappelée sur un autre registre le carnet de voyage illustré de Florent Chavouet intitulé Manabé Shima. On y retrouve le même esprit de village sur cette île perdue où la population décroit lentement, mais dans laquelle les habitants sont plutôt accueillants passé un premier abord assez revêche. La galerie de personnages est à la fois amusante, touchante et assez représentative des personnes que l'on pourrait trouver sur ce type d'île japonaise : la mamie super douée à la pêche, le gérant de bar un peu rustre, le chef de village toujours arrangeant, la bande de gamins insupportables mais très débrouillards, le maître d'école à la cool. Au beau milieu de ce petit monde bruyant et très envahissant, notre Seishû va chercher à trouver son style en tant que calligraphe mais surtout développer sa sociabilité. Car à force de travailler son art, il en a oublié ses émotions… le duo qu'il forme au fil des tomes avec la petite Naru, est tout à fait unique : d'abord il cherche à la chasser pour obtenir sa tranquillité, puis il tolère sa présence et enfin il s'y attache à la manière d'un père de substitution. Les premiers tomes jouent beaucoup sur le décalage entre Seishû le citadin et l'ensemble des villageois, démontrant que le calligraphe est incapable de se débrouiller tout seul à la campagne. Cela donne lieu à des scènes hilarantes, renforcées par la venue de ses amis et sa famille, citadins eux aussi, sur l'île. A côté des scènes comiques, l'auteur nous montre le quotidien de l'île au fil des saisons (l'été, l'hiver, les typhons, la rentrée des classes), avec les célébrations organisées par les habitants qui n'existent que dans le village, un questionnement sur l'avenir des jeunes qui partent faire leurs études en ville (et ne reviennent pas) ou ceux qui décident de rester, la fermeture des commerces de proximité au profit des supermarchés, l'agriculture de l'île… le récit se déroule par épisodes qui apportent à chaque fois des informations sur l'île ou une scène comique. le fil rouge majeur est la présence temporaire de Seishû sur l'île, dont l'histoire décolle vraiment à partir du tome 10. le seul reproche que j'aurais concernant cette série est qu'elle est trop longue à mon goût. On sent que l'auteur joue sur le succès de son histoire pour l'étirer en longueur et c'est un peu dommage. Je suis également restée sur ma faim concernant l'histoire des parents de Naru, car jusqu'au bout on ignore l'identité de sa mère. A noter que cette série de mangas est inspirée de l'archipel de Gôto d'où est originaire l'auteur. Elle a tellement eu de succès que le personnage de Naru est devenue la mascotte du site de l'office de tourisme de l'île. En fin d'histoire, sur certains tomes, l'auteur indique d'ailleurs l'impact sur manga sur l'archipel et réalise une petite gazette dessus agrémentée de photos super intéressante. Cela donne envie d'aller y faire un tour !
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