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Critique de Agaberte
Sélectionné pour le prix Utopiales Européen jeunesse 2012.
Malgré l'excellente note que je lui ai mis, j'ai failli refermé ce premier tome de la trilogie de Moira Young après une centaine de pages. La cause ? Un style d'écriture proche de l'oralité, rappelant L'Attrape-coeurs de Salinger, ou Les Nouvelles souffrances du jeune W. de Plenzdorf. La ponctuation n'indique pas toujours clairement si nous sommes dans un dialogue, dans de la narration ou dans les pensée de Saba, le personnage principal. Et ceci, dans un premier temps, a obstrué ma lecture.
Néanmoins, passé la centaine de pages, me suis-je habituée à la syntaxe ? Je ne sais pas. Toujours est-il que l'on se laisse embarquer dans les mésaventures de cette jeune femme qui, après avoir vu mourir son père, doit affronter l'inconnu pour retrouver son frère jumeau, et tout cela en tentant, en vain, de mettre sa jeune soeur en sécurité. On la voit se faire des amis fidèles, bien malgré elle, et accepter petit à petit l'aide qu'on lui propose, elle qui ne voulait que partir, seule et aussi vite que possible, sauver son frère.
Le style est rapide (peut-être l'effet de cette oralisation qui m'a tant déplu au début), les quelques jeux de mots astucieux (« vue-melles »), le décor sous-entend (sans jamais le dire vraiment) que nous serions dans un monde post-apocalyptique dans lequel tout l'électronique aurait disparu, et l'histoire d'amour qui se profile n'a rien de guimauve, au contraire. L'héroïne est en quelque sorte un anti-héros : elle a un sale caractère, n'a de morale que si on le lui rappelle, n'est pas franchement gentille avec sa soeur. Mais sous cette couche de défauts se cache (très bien barricadé, certes) un grand coeur, porté surtout vers son frère adoré au début, puis de plus en plus touché par ces gens qui ne veulent qu'être ses amis.
Une excellente découverte donc, qui vaut la note maximale à mon avis. de plus, jusqu'à présent, Hunger Games me rebutait. Pourtant, la proximité entre certaines scènes de Saba et les résumés que j'ai pu lire de HG me donne envie de l'ouvrir.
Donc vivement la suite, prévue aux Etast-Unis fin octobre 2012, et murmurée pour fin 2012 en France. A surveiller !
Malgré l'excellente note que je lui ai mis, j'ai failli refermé ce premier tome de la trilogie de Moira Young après une centaine de pages. La cause ? Un style d'écriture proche de l'oralité, rappelant L'Attrape-coeurs de Salinger, ou Les Nouvelles souffrances du jeune W. de Plenzdorf. La ponctuation n'indique pas toujours clairement si nous sommes dans un dialogue, dans de la narration ou dans les pensée de Saba, le personnage principal. Et ceci, dans un premier temps, a obstrué ma lecture.
Néanmoins, passé la centaine de pages, me suis-je habituée à la syntaxe ? Je ne sais pas. Toujours est-il que l'on se laisse embarquer dans les mésaventures de cette jeune femme qui, après avoir vu mourir son père, doit affronter l'inconnu pour retrouver son frère jumeau, et tout cela en tentant, en vain, de mettre sa jeune soeur en sécurité. On la voit se faire des amis fidèles, bien malgré elle, et accepter petit à petit l'aide qu'on lui propose, elle qui ne voulait que partir, seule et aussi vite que possible, sauver son frère.
Le style est rapide (peut-être l'effet de cette oralisation qui m'a tant déplu au début), les quelques jeux de mots astucieux (« vue-melles »), le décor sous-entend (sans jamais le dire vraiment) que nous serions dans un monde post-apocalyptique dans lequel tout l'électronique aurait disparu, et l'histoire d'amour qui se profile n'a rien de guimauve, au contraire. L'héroïne est en quelque sorte un anti-héros : elle a un sale caractère, n'a de morale que si on le lui rappelle, n'est pas franchement gentille avec sa soeur. Mais sous cette couche de défauts se cache (très bien barricadé, certes) un grand coeur, porté surtout vers son frère adoré au début, puis de plus en plus touché par ces gens qui ne veulent qu'être ses amis.
Une excellente découverte donc, qui vaut la note maximale à mon avis. de plus, jusqu'à présent, Hunger Games me rebutait. Pourtant, la proximité entre certaines scènes de Saba et les résumés que j'ai pu lire de HG me donne envie de l'ouvrir.
Donc vivement la suite, prévue aux Etast-Unis fin octobre 2012, et murmurée pour fin 2012 en France. A surveiller !
