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Critique de Capu_books
Une des oeuvres les plus connues de Yourcenar, elle conte la vie de l'empereur Romain Hadrien avec une approche historique et philosophique. Un ouvrage que j'ai bien aimé malgré une première partie mitigée.
L'histoire nous est racontée à travers une lettre que l'empereur fait à son successeur : Marc-Aurèle. Un successeur qu'il a soigneusement choisi et préparé, comme il a pu le faire toute sa vie durant. Les faits, les oeuvres qu'il a pu accomplir, les personnages en qui il a donné confiance, tout est dans la volonté que cela puisse perdurer dans le temps et après sa mort. Hadrien est un personnage assez moderne et pragmatique. Pacificateur, il n'a pas la volonté de conquérir et rompt avec la tradition de ses prédécesseurs. Il s'intéresse également au statut des femmes et des esclaves dont il abolit leur utilisation, tout du moins pour certains. Il nous montre qu'être empereur, c'est posséder mille casquettes. Il faut être juge, comptable et militaire, savoir s'adapter à tout et à tous. Hadrien est un homme en somme assez agréable à suivre en conséquence. Son règne n'est pas pavé d'horreur, mis à part quelques assassinats par-ci par-là pour se débarrasser d'ennemis dangereux.
Mais j'ai trouvé la première partie très distante. Les faits factuels nous sont racontés, les réflexions philosophiques d'Hadrien ne résonnent pas. Les personnages secondaires sont peu explorés et nous paraissent éloignés. J'ai eu du mal à m'attacher à quelque chose et à m'y intéresser tant la barrière entre la lectrice que je suis et les éléments du récit m'ont paru loin (et ce n'est pas une question de temporalité).
Puis, thèmes universels, la mort et l'amour arrivent. Et là, mon appréciation de la lecture s'arrange. Amour d'un amant : Antinoüs, qu'il élève au rang divin. Mort de proche, et de lui-même, dont il doit combattre et faire face. J'ai pu lire de superbes passages qui m'ont beaucoup plu concernant notre éphémérité, la nature humaine, l'aspect cyclique. Là, Yourcenar a su me happer et j'ai aimé son écriture. Cette barrière de distance s'est brisée pour laisser place aux sentiments humains, auxquels nous pouvons tous nous identifier.
Pour conclure, j'ai eu du mal à m'engager dans l'écriture de Yourcenar tant j'ai trouvé le récit et Hadrien distants. Néanmoins, à mesure des événements qui ont touché l'Empereur, je fus moi aussi touché par la plume de l'autrice, et par les réflexions d'Hadrien.
L'histoire nous est racontée à travers une lettre que l'empereur fait à son successeur : Marc-Aurèle. Un successeur qu'il a soigneusement choisi et préparé, comme il a pu le faire toute sa vie durant. Les faits, les oeuvres qu'il a pu accomplir, les personnages en qui il a donné confiance, tout est dans la volonté que cela puisse perdurer dans le temps et après sa mort. Hadrien est un personnage assez moderne et pragmatique. Pacificateur, il n'a pas la volonté de conquérir et rompt avec la tradition de ses prédécesseurs. Il s'intéresse également au statut des femmes et des esclaves dont il abolit leur utilisation, tout du moins pour certains. Il nous montre qu'être empereur, c'est posséder mille casquettes. Il faut être juge, comptable et militaire, savoir s'adapter à tout et à tous. Hadrien est un homme en somme assez agréable à suivre en conséquence. Son règne n'est pas pavé d'horreur, mis à part quelques assassinats par-ci par-là pour se débarrasser d'ennemis dangereux.
Mais j'ai trouvé la première partie très distante. Les faits factuels nous sont racontés, les réflexions philosophiques d'Hadrien ne résonnent pas. Les personnages secondaires sont peu explorés et nous paraissent éloignés. J'ai eu du mal à m'attacher à quelque chose et à m'y intéresser tant la barrière entre la lectrice que je suis et les éléments du récit m'ont paru loin (et ce n'est pas une question de temporalité).
Puis, thèmes universels, la mort et l'amour arrivent. Et là, mon appréciation de la lecture s'arrange. Amour d'un amant : Antinoüs, qu'il élève au rang divin. Mort de proche, et de lui-même, dont il doit combattre et faire face. J'ai pu lire de superbes passages qui m'ont beaucoup plu concernant notre éphémérité, la nature humaine, l'aspect cyclique. Là, Yourcenar a su me happer et j'ai aimé son écriture. Cette barrière de distance s'est brisée pour laisser place aux sentiments humains, auxquels nous pouvons tous nous identifier.
Pour conclure, j'ai eu du mal à m'engager dans l'écriture de Yourcenar tant j'ai trouvé le récit et Hadrien distants. Néanmoins, à mesure des événements qui ont touché l'Empereur, je fus moi aussi touché par la plume de l'autrice, et par les réflexions d'Hadrien.
