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Critique de keria31


Un livre fort qui aborde un sujet à brûle-pourpoint : la montée des extrémismes dans un pays arabe, celui du Pakistan.
Ce n'est pas tant un livre autobiographique qu'un récit témoignage qui rend compte de l'histoire d'un pays, de sa culture et des principaux drames qui l'ont secoué. Malala y dresse le portrait sombre d'un Pakistan traversé par des coups d'Etat militaires et des soubresauts démocratiques. Dans cette instabilité chronique, le pouvoir religieux se renforce et étend son influence sur un peuple ignorant et crédule qui va vivre dans la crainte et la fascination des talibans. le Swat, province dont est originaire Malala, va être la principale victime des attentats et le premier théâtre de cette guerre.
L'auteure évoque aussi, le parcours atypique de son père qui parti de rien, parvient à force de volonté et de relations à monter une école moderne. Or, très vite, les problèmes commencent pour lui mais Ziaudin, n'est pas homme à se laisser abattre et il décide de faire d'abord face à l'administration corrompue de son pays, puis à l'autorité des Talibans. Il s'organise assez vite, fonde un syndicat puis un comité pour faire connaître les problèmes que rencontre son pays. On voit que Malala est impressionnée par ce père qu'elle va suivre pour marcher dans ses pas.
Ce n'est surtout après qu'elle parle plus d'elle-même, de son brillant parcours scolaire, de son exil avec sa famille et bien sûr de l'attentat, des opérations et de sa rééducation en Angleterre. Il faut dire qu'elle n'avait que 15 ans quand un islamiste lui a tiré dessus et qu'elle avait donc assez peu vécu. Son agression qui, aujourd'hui n'a laissé que peu de trace, a pourtant failli lui coûté la vie. Ce n'est d'ailleurs, qu'au prix de bien des efforts, des médecins et des politiques, qu'elle a réussi à s'en sortir. Quand elle repense à ce qui s'est passé, elle-même, n'est pas dupe car elle reconnaît ne pas avoir fait grand chose avant l'attentat. Ce n'est qu'aujourd'hui, grâce à sa notoriété et sa fondation, qu'elle envisage vraiment d'agir pour faire reculer l'analphabétisme dans les pays pauvres. Dans son combat, souhaitons-lui bon courage bien que de cela, n'en doutons pas, elle n'en manque pas !
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