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sur 740 notes
Elle est extraordinaire cette petite Malala, elle honore mieux son dieu que tous ces talibans. Peut-être plus extraordinaire est son papa. Oui, parce qu'en premier, c'est lui qui a eu un grand courage pour aller à l'encontre des traditions et des mentalités de son pays et inciter une fille... sa fille... à lutter pour étudier, pour en parler devant des assemblés, pour ne pas la stopper et continuer même quand le danger menaçait, même quand il avait peur pour elle. Par son exemple, il a fait de Malala une jeune-fille si déterminée... qui après avoir frôlé la mort ne renonce pas et au contraire, souhaite consacrer sa vie à défendre le droit à l'éducation pour tous les garçons et les filles du monde.
Ce monde aurait justement bien besoin de "légions de Malala" armées de livres, de stylos et d'écoles pour combattre l'obscurantisme, les talibans ou les djihadistes.
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L'histoire de Malala, jeune pakistanaise, est époustouflante.
Elle écrit le livre en compagnie de Christina Lamb, grand reporter au Sunday Times, qui a couvert les évènements au Pakistan et en Afghanistan depuis 1987.
Cela donne un éclairage objectif sur la situation dramatique au Pakistan.
On apprend sans ennui, très clairement, les bases sur la religion musulmane et l'historique des actes de terrorisme dans ces régions.
A l'âge de 15 ans, un taliban tire sur elle et deux de ses amies dans un bus au retour de l'école, simplement parce qu'elle revendiquait le droit à l'instruction pour tous et cela par le biais d'internet. Elle était en lien avec la presse étrangère et avait déjà fait plusieurs discours.
Elle est très gravement blessée à la tête et est envoyée à Birmingham avec sa famille où elle suit sa rééducation et son parcours scolaire.
Malala a reçu le prix Nobel de la paix en 2013 et continue de lutter pour l'instruction de tous les enfants dans le monde.
Son père, directeur de l' école de sa fille, très croyant tout comme Malala , garde un esprit critique, une liberté d'expression et encourage sa fille dans ce sens.
Elle reste profondément attachée à son pays et désire y retourner.
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J'ai découvert Malala, lorsqu'elle a reçu le prix Nobel de la paix. Ce petit bout de femme m'avait touché et j'ai eu envie de découvrir son histoire a travers cette autobiographie. C'est non sans appréhension que j'ai ouvert le livre, car les biographies ou autobiographies, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Et si celle si n'est pas bien écrite, je m'ennuie très vite. Ici au contraire, des les premières lignes, j'ai été captivé et j'ai dévoré ce livre en a peine 3 jours.

On y découvre une petite fille qui adore l'école, qui fait preuve de naïveté et qui est tellement attachante. Elle nous fait découvrir son pays le Pakistan et plus particulièrement la région du Swat, au nord du pays avec ses vallees magnifique. Seulement, cette petite fille qui ressemble a tant d'autre, a grandi et est devenu plus vite responsable et mature, car elle a appris a vivre au coté des talibans, et n'a jamais renoncer à son droit pour l'éducation :

"Les talibans sont contre l'instruction parce qu'ils pensent que lorsqu'un enfant lit un livre, apprend l'anglais ou étudie la science, il s'occidentalise. Mais moi, je dis : « L'instruction, c'est l'instruction. Nous devons tout apprendre et choisir ensuite quelle voie nous suivons. » L'instruction n'appartient ni à l'Occident ni à l'Orient, elle appartient à l'humanité."

Depuis, elle s'est toujours battue pour l'éducation, notamment celle des filles, et son combat fait parfois froid dans le dos :
"Quand des filles disparaissent, ce n'est pas toujours parce qu'elles sont mariées. Il y avait une jolie fille de quinze ans appelée Seema. Tout le monde savait qu'elle était amoureuse d'un garçon et, parfois quand il passait non loin, elle le regardait de sous ses longs cils noirs que toutes les autres filles lui enviaient. Dans notre société, une fille qui flirte avec un jeune garçon apporte la honte sur sa famille. Mais un homme a tous les droits ! On nous a annoncé qu'elle s'était suicidée. Mais nous avons fini par apprendre que c'était sa famille qui l'avait empoisonnée."

Elle fait preuve d'un énorme courage face aux talibans, jusqu'au péril de sa vie, car en 2012, elle est victime d'un attentat. Elle s'en sortira mais devrait subir de nombreuses opérations et aura une très longue convalescence. Son combat est remarquable et je vous recommande vivement la lecture de ce livre car c'est un magnifique message.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Que dire qui n'ai pas déjà été dit sur cette jeune fille héroïque et assoiffée de connaissances ? Tout a été dit , j'avais beau connaître le personnage à travers les médias j'ai été quand même bouleversée par ce témoignage puissant et le courage incroyable dont Malala a fait preuve. Elle a une maturité que peu d'entre nous réussissent à avoir étant adulte.

Il est toujours déroutant de voir combien les personnes n'ayant pas accès à la culture se battent pour y avoir droit alors que dans nos pays dit « évolués » les gens s'abrutissent devant la télé au lieu de lire, de sortir et s'enrichir culturellement parlant. Quel gâchis ! Je suis convaincue que s'il y avait plus de Malala dans le monde il se porterait bien mieux, on manque de gens qui se battent pour leur conviction et ne recule pas devant les difficultés. J'ai vraiment été contente en octobre 2014 lorsqu'elle a été élue prix Nobel de la Paix, je me suis dis enfin quelqu'un qui le mérite ! Son livre devrait être lu dans les écoles, les collèges , peut-être qu'alors nos enfants prendraient conscience de leur chance d'être libres, d'avoir des droits, d'avoir l'école et l'accès à la culture.

Ce témoignage est un appel au courage, à ne pas renoncer et se battre pour ses convictions. Beaucoup d'humanisme dans cette biographie magnifique qui ne peut laisser indifférent. J'ai aimé chaque page, je suis vraiment fière que des femmes comme elles existent, c'est un exemple pour l'humanité. Elle n'a jamais cédé à la haine, ni au désespoir. Après avoir subi une tentative d'assassinat elle trouve la force de se relever, se reconstruire et retourner se battre contre l'injustice faite aux femmes et contre l'obscurantisme.
VERDICT

Un livre qu'il faut avoir lu et qu'il faut donner à lire aux enfants et ados. Une belle leçon de courage et d'humanisme qui fait du bien dans ces temps troubles
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Magistral et indispensable, à découvrir de toute urgence.

L'actualité en général, et l'actualité littéraire en particulier, me font revenir sur ces quelques mots jetés rapidement après la lecture de "Moi, Malala". J'ai entendu ce jour deux informations qui m'ont pour le moins questionnée.

Première chose : en Allemagne, des manifestants se réunissent de manière hebdomadaire pour protester contre ce qu'ils appellent "l'islamisation de la société allemande". Ces manifestations, ayant lieu dans plusieurs villes d'Allemagne dont Berlin, Dresde ou Cologne pour ne citer qu'elles, rassemblent chaque semaine plus de participants. La nouveauté est que ce lundi 5 janvier, se sont également organisées des contre-manifestations de personnes désireuses de montrer qu'elles n'adhèrent pas à la montée de l'islamophobie dans leur pays. Les contre-manifestants étaient, semble t-il, moins nombreux que les manifestants, mais tout de même, ils étaient là.

Deuxième chose : je ne sais pas si je lirai le dernier ouvrage de Michel Houellebecq à paraître demain "Soumission" au vu de certaines réactions qu'il suscite. le livre a d'ores et déjà été qualifié de "brûlot islamophobe". La polémique est parfois nécessaire pour faire réagir mais il est dangereux de jeter de l'huile sur le feu sur des sujets aussi sensibles et un souci de rassemblement serait plus opportun.

Toute cette actualité m'a fait penser à la courageuse Malala.
Cette adolescente nous livre un témoignage riche sur sa vie "d'avant" au Pakistan.
On apprend beaucoup sur l'histoire du pays, sur les liens complexes qui l'unissent à ses voisins, l'Inde et l'Afghanistan, sur les liens non-moins complexes que le pays entretient avec l'occident, les Etats-unis en particulier.
Dans le même temps, on découvre le quotidien des habitants de la vallée du Swat, totalement bouleversé par l'arrivée des talibans.

Cette jeune-fille, par les épreuves qu'elle a traversées, nous donne une véritable leçon de vie et de tolérance. Elle, qui pourrait légitimement tenir un discours de haine et de revanche à l'encontre de ceux qui ont souhaité et bien failli obtenir sa mort, préfère s'attacher à décrire l'ignorance et le conditionnement dans lesquels sont maintenus les talibans et comment cette ignorance et ce conditionnement les poussent à commettre leurs crimes.

Il me semble donc que le message de Malala "je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans" est essentiel et pourrait être transposé dans notre quotidien : lutter pour l'éducation, c'est une priorité, et lutter contre nos propres talibans, c'est à dire nos empêcheurs de penser par nous-mêmes, quelle que soit la forme qu'ils prennent.

Je réitère donc concernant l'ouvrage de Malala : magistral et indispensable, à découvrir de toute urgence.
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Malala, icône mondiale de la lutte contre les intégristes musulmans et pour l'éducation des filles.

Publié par Hachette, dans la collection Témoignages, Moi, Malala s'adresse aux enfants, aux jeunes et moins jeunes, à travers le monde. Cet ouvrage, qui peut être lu à partir de 12 ans, est le témoignage authentique d'une jeune fille d'une détermination et d'un courage exceptionnels qui ont manqué de lui coûter la vie, en octobre 2012. Un attentat censé la faire taire qui n'a fait que renforcer ses convictions.

Par les yeux de Malala, jeune pakistanaise de dix ans, prix Nobel de la paix, le lecteur découvre comment, peu à peu, son pays s'est transformé et a plongé dans l'horreur ; comment les mollahs, profitant du traumatisme de cette population violemment atteinte par un terrible tremblement de terre, ont introduit la charia ; comment les Pakistanais, lassés d'un système judiciaire lent et corrompu, ont idéalisé ces « bons interprètes » du Coran. La simplicité du style, et l'emploi de la première personne ajoutent encore à l'émotion qui se dégage de l'ensemble de l'ouvrage. Les descriptions efficaces – faites avec réalisme certes, mais aussi avec pudeur – rendent bien cette opposition entre un « avant talibans » – où les journées ordinaires étaient rythmées par une insouciance, témoin du bonheur de la population – et un « après talibans » qui a laissé place à l'embrigadement aveugle, la mort, la violence, mais aussi l'incompréhension, la désolation et la dissension.

Emplies de délicatesse et de psychologie, ces lignes portent en elles un formidable espoir : celui de retrouver, grâce à une sagesse collective, le bonheur de vivre ensemble.

Poésie et finesse d'analyse font de ce recueil un texte profond, captivant et percutant.

« Nous devons vivre pleinement, ne serait-ce que dans nos coeurs » – citation du père de Malala ; un père, lui aussi, exceptionnel.
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" Je portais l'un des châles blancs de Benazir Bhutto par-dessus mon shalwar kamiz rose préféré et j'ai exhorté les dirigeants du monde à offrir une éducation gratuite à tous les enfants de la planète. " Prenons nos livres et nos stylos, ai-je dit. Ce sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde."

Une des phrases restées célèbres prononcées par Malala Yousafzaï à New York aux Nations unies pour son seizième anniversaire, anniversaire qu'elle faillit ne jamais célébrer ; le 9 octobre 2012, la plus jeune Prix Nobel de la paix (2014 ) fut victime d'une tentative d'assassinat. Un jeune taliban répondant au nom d'Ataullah Khan lui tira une balle dans la tête. L'acte terroriste criminel fut revendiqué par le Tehrik-e-Taliban Pakistan ( principale mouvance des talibans pakistanais )... mouvement auquel la jeune militante pour l'éducation, pour l'égalité des droits hommes femmes, s'opposait depuis quelques années déjà.

C'est après la lecture du livre de Martine Gozlan - Les rebelles d'Allah, ils ont défié l'ordre islamiste - ( que j'ai présenté sur Babelio ), dont un des chapitres est consacré à Malala que j'ai décidé de trouver son autobiographie afin de mieux faire connaissance avec la jeune femme derrière l'icône.

J'ai attendu que soit venu "le moment".
L'abandon de l'Afghanistan - la débâcle devrais-je dire - par les Américains en août 2021 m'a profondément heurté.
Le retour progressif du pays dans l'obscurantisme.
Les femmes derrière leurs tenues belphégoresques, le visage grillagé, redevenues des rôles ( domestiques, pondeuses, couveuses assujetties aux hommes ) et n'existant plus en tant qu'individus, le déni de leurs maîtres et bourreaux de leur donner une vie, les écoles fermées pour les filles, leur possibilité d'accéder à une formation professionnelle, à un emploi, la reprise des châtiments corporels en place publique... toutes ces horreurs m'ont révolté, indigné, attristé.
Lorsque leurs "soeurs" iraniennes se sont levées... j'ai su que le moment était venu.
J'ai aors ouvert le livre autobiographique de Malala Yousafzaï, co-écrit avec Christina Lamb, une journaliste et biographe britannique, correspondante en chef pour The Sunday Times. "Lamb est la récipiendaire de quatorze récompenses majeures, dont quatre British Press Awards...Elle a écrit huit livres dont le best-seller The Africa House et Je suis Malala, co-écrit avec Malala Yousafzai, qui est nommé Popular Non-Fiction Book of the Year par le British National Book Awards 2013."

Cette autobiographie que je ne vais pas vous résumer en quelques pauvres mots est touchante, passionnante, belle, authentique, pudique- sans pour autant occulter l'essentiel -, honnête, franche, sincère, parfois bouleversante.
C'est un hymne à la vie, à la résistance, à la résilience, à l'engagement, au courage, au don de soi, à la générosité... j'ai presque envie de dire à l'amour inconditionnel ( non, je ne suis pas sous l'influence d'Alexandre Jollien ( sourire )...
Malala est née le 12 juillet 1997 à Mingora, principale ville du district de Swat, dans le Nord-Ouest du Pakistan.
Mingora et le Swat qu'elle appelle sa "merveilleuse vallée".
" Nous habitions dans le plus bel endroit du monde. Ma vallée, celle du Swat, est un céleste royaume de montagnes, de cascades et de lacs cristallins. BIENVENUE AU PARADIS annonce un panneau quand on arrive dans la vallée. Autrefois, le Swat s'appelait Uddiyana "jardin". Nous avons des fleurs sauvages, des mines d'émeraudes et des rivières gorgées de truites. La région est surnommée la Suisse de l'Orient. On y trouve la première station de ski du Pakistan. Les riches Pakistanais viennent en vacances savourer chez nous l'air pur, les paysages et nos festivals de musique et de danses soufies...Même la reine d'Angleterre est venue, et elle a séjourné dans le Palais-Blanc construit par notre roi, le premier wali du Swat, dans le même marbre immaculé que le Taj Mahal."
C'est dans cette perle du Pakistan que voit le jour celle à laquelle son père va donner le prénom de Malala, en référence à l'héroïne pakistanaise Malalai de Maiwand, la Jeanne d'Arc des Pachtounes qui, grâce à son sacrifice héroïque, donna la victoire aux siens dans la guerre Anglo-Afghane de 1880.
Un prénom qui ne fit pas l'unanimité dans la famille... Malala signifiant "accablée de chagrin"...
L'enfant, qui n'est pas un garçon, est d'emblée l'égale de l'autre genre aux yeux de son père aimant, Ziauddin Yousafzaï.
Il faut dire que l'homme n'est pas un Pakistanais, un Pachtoune comme les autres.
Il a, à force de ténacité, de volonté, d'obstination, de sacrifices, de foi, obtenu en dépit des obstacles familiaux et autres, un master of arts et a fondé à Mingora une école pour filles, la Khushal Public School.
L'homme est un militant engagé pour l'éducation.
Il va biberonner sa fille au lait de son engagement.
Il n'est pas, dans ce contexte pakistanais, un homme comme les autres.
Il a épousé par amour Toorpekai Yousafzai, jeune femme illettrée qu'il traite d'égal à égal, lui confiant tout, faisant appel à ses conseils.
Cette famille unie et aimante ( Malala a deux frères cadets ), en dépit des aléas pas toujours bienveillants de l'existence, va voir son paradis se transformer en enfer avec l'arrivée des talibans et de leur fanatisme poussé à l'extrême.
Père et fille vont s'engager pour le droit des filles à l'éducation et entrer en conflit avec les talibans.
"Malala Yousafzai se fait connaître du grand public début 2009, à 11 ans, par son témoignage intitulé Journal d'une écolière pakistanaise, sur un blog en ourdou de la BBC. C'est son père, Ziauddin Yousafzai qui la pousse à témoigner. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle dénonce les violences du Tehrik-e-Taliban Pakistan qui, après avoir pris le contrôle de la vallée de Swat en 2007, incendie les écoles pour filles et assassine ses opposants. Elle apparaît alors en larmes dans une vidéo et dit vouloir devenir médecin."
Dès lors, d'écrits en interviews presse, radios, télés et en conférences, Malala va devenir un personnage public ( elle va très vite côtoyer des personnalités politiques, des officiels du régime pakistanais...), une personnalité dont la réputation va dépasser les frontières du Pakistan.
Et ce faisant devenir la cible "des fous d'Allah"...
Ce livre en nous permettant de suivre le chemin de vie parcouru par Malala jusqu'à l'attentat, nous donne l'occasion de découvrir le Swat et son histoire riche et complexe.
Il nous donne en plus l'opportunité de revisiter l'histoire sociale, politique, religieuse ( les deux se confondant... hélas !), internationale du Pakistan et de l'Afghanistan de ces vingt-cinq dernières années...

Malala a survécu "miraculeusement" à la tentative d'assassinat dont elle a été la victime.
Sa "deuxième vie" l'a faite émigrer avec sa famille à Birmingham.
Elle a sillonné le monde et rencontré ceux qu'on dit en être "les grands".
Elle a obtenu de nombreuses récompenses... dont le Prix Nobel de la paix.
Elle a pu reprendre ses études...est diplômée en philosophie, politique et économie depuis 2020 de l'Université d'Oxford.
Elle est l'auteure de trois livres à succès.
Elle s'est mariée en 2021.
Pour conclure cette présentation de cette autobiographie que je recommande vivement, ces mots de Malala Yousafzaï :
"C'est la raison pour laquelle j'ai mis sur pied la fondation Malala.
Pour la fondation Malala, chaque fille et chaque garçon a le pouvoir de changer le monde à condition que l'occasion lui en soit donnée. Pour l'offrir aux filles, la fondation aspire à investir dans les initiatives pour donner des moyens à des collectivités locales, développer des solutions innovantes reposant sur des approches traditionnelles, et offrir non pas seulement l'alphabétisation, mais les outils, les idées et les réseaux qui peuvent aider les filles à prendre la parole et à forger un avenir meilleur.
J'espère que vous serez nombreux à rejoindre cette cause afin que nous puissions travailler ensemble pour faire de l'éducation et de l'émancipation des filles une véritable priorité.
Rejoignez ma mission "





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J'ai commencé ce livre, mais je n'accroche pas.
Non pas que l'histoire ne m'intéresse pas, mais à la page 70, j'abandonne.
Ce n'est peut être pas le moment pour moi de le lire.
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Tout le monde connaît l'existence et l'histoire de Malala. Je l'ai choisie pour diverses raisons : sa biographie fait l'objet d'un exercice dans un de mes bouquins de prof de français et je trouvais intéressant de lire son histoire développée ; durant ces vacances de Noël, il ne me fallait vraiment rien de compliqué à lire et c'était donc l'occasion de sortir ce livre de la PAL, d'autant que je proposerai l'exercice dans quelques semaines ; il y a un signe de ponctuation dans le titre pour le Petit Bac 2022 ; et surtout, surtout, après lecture et en pensant à la rencontre avec Frank Andriat en novembre dernier, c'est super important de voir comment plusieurs personnes, une toute jeune fille en particulier, refuse de se laisser retourner le cerveau et agit courageusement pour les droits des enfants, des jeunes, des filles à l'éducation.

Si le livre n'est pas compliqué, il se laisse lire avec intérêt : je ne vais pas vous retranscrire l'histoire complexe du Pakistan et des pays voisins depuis la décolonisation de l'Inde en 1948 – cette histoire est d'ailleurs retracée à la fin du livre -, Malala y naît en 1997, premier enfant d'un couple de Pachtounes qui vivent dans la vallée du Swat, au nord du pays, près de la frontière afghane. Si sa mère ne sait pas lire et est profondément religieuse, elle collabore sans problème au travail de son mari, directeur d'école, esprit libre et ouvert qui a toujours encouragé sa fille à s'exprimer librement et s'est toujours opposé aux Talibans quand ceux-ci ont pris le contrôle de la vallée du Swat. Très jeune, Malala a connu le déplacement de population, l'exil, la guerre civile (qui ne dit pas son nom), la peur des bombardements et des attentats. Mais elle aime tellement l'école qu'elle surmonte ses peurs et ne craint pas de s'exprimer à chaque occasion, sur un blog hébergé par la BBC, qui fera connaître la situation des filles au monde occidental, à la radio ou à la télévision. Sa foi musulmane, simple et profonde à la fois, lui permet de garder confiance.

Les menaces de mort la rattraperont un jour d'octobre 2012 lorsqu'un taliban tire sur elle, la blessant grièvement à la tête et blessant deux de ses amies. C'est la présence d'esprit d'un médecin pakistanais et la présence au Pakistan de médecins anglais en mission humanitaire qui va sauver la jeune fille de quinze ans : elle sera transférée et opérée à Birmingham, elle subira plusieurs autres opérations au cours de sa convalescence et sa famille, ses parents et ses deux petits frères, qui l'empêchent toujours de prendre la grosse tête, pourront la rejoindre en Angleterre. C'est le prix à payer : impossible pour la famille de retourner vivre au Pakistan. Malgré cette douleur, Malala continue à militer pour les droits des filles à l'éducation, elle est – entre autres – attentive à ce qui se passe en Afghanistan, en Syrie, en Palestine, dans tous les lieux où les conflits écrasent les droits des enfants, et plus encore ceux des filles.

C'est un beau témoignage à faire lire aux ados, garçons et filles, ne serait-ce que pour comprendre la chance qu'on a d'aller à l'école (je sais, ça fait un peu morale simplette mais tant pis). Des cartes géographiques, une histoire du Pakistan, un glossaire et des photos agrémentent la lecture.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Malala Yousafzai, jeune femme originaire du sud-est du Pakistan, née dans la vallée du Swat, revient dans ce livre sur son enfance avant l'arrivée des talibans, sur ses modèles, puis ce qui l'a mené à défendre le droit à l'éducation pour les filles, en passant par l'attentat qui l'a forcé à s'exiler, elle et sa famille, en Angleterre.
Elle traverse ses premières années au sein de l'école ouverte par son père à Mingora. L'auteure décrit une vie agréable et paisible dans la vallée du Swat.
Issue d'une mère pauvre et d'un père cultivé, petite fille d'un professeur de théologie très critique face au système de castes qui divise les citoyens, elle dénonce l'arriération et le manque d'instruction qui gangrènent son pays.
La lauréate du prix Simone de Beauvoir 2013 expose dans un second temps les changements post onze septembre 2001 : les premières attaques de drones américains puis la succession d'attentats kamikazes.
Un régime de terreur s'installe : télévision, danse, musique sont interdites, l'école pour les filles est fermée. Les flagellations publiques de femmes deviennent la règle.
Malala Yousafzai dresse ainsi deux tableaux totalement opposés de son pays.
Elle osera pourtant dénoncer le terrorisme en acceptant la proposition faite par le correspondant de la BBC à Peshawar de tenir un blog racontant son quotidien, ce qui finira par faire d'elle la cible directe des talibans.
J'ai trouvé que ce livre était plus un document illustré qu'un témoignage.
Tout son intérêt est la recontextualisation géostratégique du Pakistan dans le conflit qui a suivi les évènements du onze septembre 2001 et qui a fait de la région le terrain principal de la guerre contre le terrorisme.
C'est aussi à mes yeux un bel exemple de combat pour les droits des femmes.
Un ouvrage à lire, assurément.
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