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Critique de oblo


Où le voile du mystère commence à franchement se lever, et où les interrogations des deux premiers tomes trouvent un certain nombre de réponses. Clairement, la narration s'oriente vers une normalisation du propos : l'identité de Frank Stern - ou plutôt de ses apparitions - commence à se préciser, et le parcours d'Eva Stern à travers une histoire européenne agitée et une histoire américaine rebelle dessine les contours d'un personnage complexe psychologiquement.

En vérité, c'est une histoire dramatique que conte Yslaire : la guerre, la mort, la haine de l'autre hantent les pages d'un album qui, en miroir, est magnifique graphiquement - peut-être le plus beau des trois premiers -, offrant des pages d'une grande poésie et d'une grande beauté, ce qui constitue, à n'en pas douter, l'un des points forts de l'album.

Toutefois, on sent que l'auteur fait évoluer son récit comme un funambule avance sur son fil : en équilibre instable, devant parfois balancer des bras pour continuer son chemin. C'est là tout le paradoxe d'une oeuvre qui pioche dans les grands événements et les tragédies du 20ème siècle, y glissant subrepticement des personnages de fiction et, cependant, semblant hésiter entre un penchant définitivement onirique et une orientation réaliste et sérieusement dramatique.

Du reste, il reste, pour le dernier album, quelques interrogations auxquelles on espère des réponses (notamment : qui est @nonymous ? quel est son but ?). Yslaire donne ici une vision subjective (et assumée comme telle) d'un siècle traversée par des fantômes (certains diraient : des anges), apparaissant et disparaissant au gré des mémoires et des propagandes, et des grands hommes, repères intellectuels et chronologiques situant les personnages de fiction (ainsi Freud ou Kerouac) dans un monde qui connaît des bouleversements sans pareil.
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