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Critique de DocteurVeggie


A la gare d'Ueno, j'ai pris la sortie du parc. Là, je m'y suis installé. Las, j'ai regardé la nature environnante, les cerisiers en fleurs, les diverses espèces de plantes variées. Là, j'ai vu des abris de fortune, Las, je suis las d'être là.

Un roman profondément introspectif où le narrateur nous conte des bribes de son existence. Des fragments d'instantanés passés. Des fragments de soi décomposés. Un narrateur qui vit à la rue, parmi d'autres rejetés de la vie en société et qui tente de survivre dans un Tokyo qui ne voit qu'une chose. Les visites de l'Empereur et les Jeux Olympiques de 2020.

Comment en arrive t-on ici. La déclassification sociale qui vous broie. Malgré tout, même si l'histoire est triste, il y a une belle poésie tout au long des pages. Un style qui vous glisse dessus comme un foulard lorsqu'une petite brise se lève. Les cerisiers du Japon ploient sous la pluie comme un profond vague à l'âme qui ne veut pas passer.

Tout au long des pages, nous glissons, marchons, ricochons à travers l'abri et les abris. Au fil de la découverte de la vie du protagoniste où le bonheur qui échappe, car il n'a pas réussi à le saisir. Malgré la jolie couverture, on y lit bien cette insidieuse descente vers le rien. Une poétique douceur pour bercer une prégnante mélancolie.

Un moment doux malgré tout. L'autrice a pris une bonne dizaine d'années pour écrire se livre et s'y imprégner d'histoire qu'elle voulait nous narrer. C'était, ma foi, joli.
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